Quand l’Afrique frappe à la porte du Maroc

Quand l’Afrique frappe à la porte du Maroc

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Najiba Jalal

Des moments qui n’ont pas besoin de tapage pour se faire connaître, ni d’exagération pour affirmer leur présence. Ils arrivent avec la sérénité du confiant et s’installent là où ils doivent être. C’est ainsi que le Maroc se prépare à accueillir la Coupe d’Afrique des Nations 2025, non pas seulement comme un tournoi de football, mais comme un grand rendez-vous africain qui teste la capacité des pays à allier organisation, symbolique et hospitalité.

Après trente-sept ans d’absence, la Coupe d’Afrique fait son retour au Maroc, ravivant des souvenirs d’une époque où le football était le miroir de l’identité, et une occasion de rencontre entre les peuples avant d’être une compétition entre équipes. L’événement, en essence, ne se limite pas à quatre-vingt-dix minutes sur le terrain, mais s’étend sur des semaines de vie commune entre villes, cultures, dialectes et drapeaux différents réunis sous un même ciel.

Le choix de Rabat pour donner le coup d’envoi n’est pas un détail protocolaire, mais un message silencieux qui indique que le Maroc aborde cette édition de la compétition avec la confiance d’un État qui sait ce qu’il veut dire à l’Afrique et au monde. L’ouverture de la trente-cinquième édition par un match entre le pays hôte et les Comores est à la fois un signal d’un événement sportif s’étalant sur quatre semaines, et un témoignage de la capacité d’un pays à gérer le temps, l’espace et l’événement.

Les préparatifs en cours, avec leurs chantiers ouverts, systèmes d’organisation, et plans logistiques, sécuritaires et médiatiques, reflètent une compréhension profonde des enjeux. L’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations aujourd’hui ne se limite plus à des stades, mais constitue un ensemble intégré qui commence à l’aéroport et ne s’achève pas à la fin du match. Cela semble être bien intégré par le Maroc, alors qu’il prépare un espace digne des foules du continent et de sa mémoire footballistique.

À l’approche du jour de l’ouverture, une sensation commence à se former. L’enthousiasme ne s’exprime pas toujours d’un coup ; parfois, il s’immisce doucement avant de s’établir. Et lorsque les gradins se remplissent, et que les villes se transforment en scènes ouvertes de joie, tout le monde comprendra que le tournoi a vraiment commencé, non dans les documents et les communiqués, mais dans les cœurs.

La Coupe d’Afrique des Nations 2025 au Maroc n’est pas une promesse de perfection, mais une véritable opportunité de créer un moment africain beau, authentique et structuré. Un moment qui dit que le football, lorsqu’il est dirigé par l’esprit d’État et l’âme des peuples, devient un langage commun qui ne nécessite pas de traduction.

Et cela, en soi, est un succès qui mérite d’être écrit sous un titre positif dès la première ligne.

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