La Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), dans un rapport récent, indique que les impôts sur les biens immobiliers représentent la principale source de revenus fiscaux pour les administrations décentralisées, tant locales que régionales, au Maroc, à Maurice, en Eswatini et en Afrique du Sud.
Dans son rapport intitulé « Statistiques des recettes publiques en Afrique 2025 : Similarités et spécificités des systèmes de classification des recettes publiques africaines 1990–2023 », l’OCDE précise que les impôts sur les biens constituent « l’ensemble des recettes fiscales (revenus) locales collectées en Afrique du Sud, en Eswatini et à Maurice, et représentent plus de 80 % au Maroc ».
À l’opposé, la même source note que « les revenus des administrations décentralisées au Nigeria proviennent principalement des impôts sur le revenu, tandis qu’en Somalie, ils proviennent des taxes sur les biens et services ».
Concernant la distribution des impôts par niveau administratif, l’OCDE a indiqué que les revenus des administrations locales et régionales ont représenté, en 2023, 3 % du total des revenus fiscaux au Maroc, tandis que la Somalie affiche la plus haute proportion du continent africain avec 33 %, suivie du Nigeria avec 12,2 %.
En ce qui concerne les sources de revenus non fiscaux, les principales sources, en 2023, pour des pays tels que le Maroc, le Cap-Vert, le Ghana, l’Ouganda, Maurice et la Gambie, étaient les intérêts et les dividendes.
D’autre part, les dons « constituent la principale source de revenus non fiscaux, bien qu’ils ne représentent pas plus de 50 % de ces revenus » dans des pays comme la Côte d’Ivoire, la Guinée, la République Démocratique du Congo et le Sénégal ; tandis que « les loyers et les redevances représentent la principale source de revenus non fiscaux en Mauritanie et en Tunisie, mais représentent moins de la moitié de ces revenus », selon l’OCDE.
Le rapport souligne que « dans huit des pays étudiés, les revenus non fiscaux provenant de la vente de biens et services ainsi que des taxes administratives ont constitué au moins 1 % du produit intérieur brut en 2023 ». Cela inclut le Cap-Vert (4,2 %), l’Égypte (1,1 %), le Ghana (1,4 %), le Maroc (1,1 %), Maurice (1 %), le Mozambique (1,5 %), les Seychelles (1,9 %) et la Somalie (2,2 %).
Le rapport révèle également que le ratio des impôts par rapport au produit intérieur brut a varié en 2023 entre les pays africains « de 2,9 % en Somalie à 34,0 % en Tunisie », et « l’Afrique du Sud, le Maroc, les Seychelles et la Tunisie affichent des ratios supérieurs à 25 % ».
Cette proportion a considérablement augmenté au Maroc entre 2000 et 2023, passant de 20,3 % à 26,5 %, ce qui représente une progression nette de 6,2 points de pourcentage. Pendant cette période, l’année 2022 a enregistré le taux le plus élevé, soit 29,9 %.





