Réhabilitation des détenus par le biais du patrimoine : lancement du programme des trésors artisanaux à Tamesna
Le mardi dernier, la prison locale de Tamesna a marqué le coup d’envoi officiel du programme des trésors artisanaux marocains dans les établissements pénitentiaires. Ce projet a été inauguré sous la supervision de Lahcen Saadi, secrétaire d’État chargé de l’artisanat et de l’économie sociale et solidaire, ainsi que de Mohamed Salah Tamak, directeur général de l’administration pénitentiaire et de la réinsertion. Cette initiative vise à renforcer la collaboration entre le secteur de l’artisanat et la direction générale dans le cadre d’un partenariat élargi incluant également l’UNESCO et la Fondation Mohammed VI pour la réinsertion des détenus.
Le programme repose sur l’offre de formations professionnelles spécifiques aux détenus dans divers métiers artisanaux authentiques qui reflètent l’identité marocaine. Les formations incluent des compétences telles que le zellige de Tétouan, la broderie de Salé, la fabrication de selles brodées, ainsi que les articles en cuir et les produits végétaux typiques des régions du sud du Royaume. Cette diversité artisanale vise à préserver le patrimoine culturel immatériel d’une part, et à offrir aux prisonniers des spécialités rares et recherchées sur le marché de l’emploi d’autre part.
Selon un communiqué commun des organisateurs, cette initiative cherche à permettre aux détenus de développer leurs compétences intellectuelles et artisanales pour leur garantir de réelles chances de réintégration dans le tissu socio-professionnel dès leur libération. Ce programme constitue une étape fondamentale dans la série des efforts visant à transformer l’espace carcéral en un centre de réhabilitation et de production, facilitant ainsi aux libérés la construction d’une vie digne et stable, loin du spectre de la récidive.
