Hicham Gerando, qui nous a bassiné pendant des années avec un discours amplifié et un langage rigide rempli de théories du complot, est enfin apparu dans une vidéo pathétique où il travaille comme serveur dans un restaurant, ramassant des assiettes au lieu de gérer des « documents secrets » qu’il prétendait promouvoir. Celui qui se présentait comme un activiste politique et « la voix de la vérité » s’est révélé être un simple instrument de renseignement raté, utilisé puis abandonné, tel un mouchoir en papier.
Ce pion « maudit » n’opposait pas l’État par principe ou par militantisme. Il exécutait simplement des ordres. Il diffamait, extorquait, inventait des mensonges et se présentait comme un super-héros. Les services de renseignement algériens l’ont exploité pendant des années dans leur guerre froide contre le Maroc. Une fois démasqué, et reconnu pour ce qu’il est vraiment, la ligne a été coupée, car il est devenu une carte brûlée.
La controverse qui a révélé sa véritable nature n’est pas surprenante, mais elle est douloureuse. Elle l’est parce que ce modèle a trouvé des gens pour le croire, pour l’applaudir, pour partager sa scène. Elle l’est aussi parce que Gerando n’était pas le seul, et ne sera pas le dernier. Des semblables pullulent sur YouTube et TikTok, s’exprimant avec assurance et maniant le mensonge avec brio.
Aujourd’hui, Gerando ramasse des assiettes, essayant de vivre dans l’ombre après avoir erré pendant des années dans l’illusion. La véritable question n’est pas sur Gerando lui-même, mais sur le climat qui l’a engendré. Comment avons-nous permis qu’il devienne un « influenceur » ? Comment avons-nous gobé ses mensonges alors qu’il servait une agenda d’un régime connexe au Maroc ? Et surtout, combien d’autres Gerando se cachent encore sous le masque de l’opposition, alors qu’ils ne sont que des pions dans un jeu qui les dépasse ?
Ce qui s’est passé n’est pas seulement la chute d’un traître, mais la révélation d’une honte sur une réalité fragile, celle de la faiblesse de la conscience collective lorsque la critique se fait rare, remplacée par une admiration naïve. Hicham Gerando aujourd’hui n’a pas besoin de pitié, mais d’un enregistrement précis. Pour qu’il serve d’avertissement à tous ceux qui croient que la trahison est une position ou que jouer avec les services a une fin heureuse.
Vous êtes libre de votre opinion, mais ne soyez pas naïf. Ne croyez pas tout ceux qui crient à l’écran. Certains cris sont payés, et certaines luttes passent par des virements bancaires douteux. Gerando n’était pas le premier agent démasqué, mais il est l’un des exemples les plus clairs du destin inéluctable des traîtres. La lâcheté ne construit pas un avenir. Celui qui vend son pays finit toujours dans l’inconnu, peu importe combien il crie, combien il prétend, et combien il se promeut.