Les États-Unis contrôlent-ils le climat et les séismes ? Les secrets du projet HAARP dévoilent la vérité choquante.

Les États-Unis contrôlent-ils le climat et les séismes ? Les secrets du projet HAARP dévoilent la vérité choquante.

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Dans chaque région frappée par un séisme ou une tempête, de nouvelles théories émergent, évoquant des armes secrètes capables de contrôler la nature. Parmi les plus répandues, on trouve celle du projet américain connu sous le nom de “HAARP” (High-Frequency Active Auroral Research Program), prétendument une arme à énergie dirigée capable de déclencher des tremblements de terre, de générer des ouragans et de modifier le climat par simple pression d’un bouton. Mais ces allégations sont-elles fondées ? Les États-Unis possèdent-ils vraiment cette technologie capable d’ingénierie des catastrophes ?

Le projet HAARP a été lancé en 1993 en Alaska, financé par les forces aériennes et navales américaines et l’agence DARPA, en collaboration avec plusieurs universités américaines. L’objectif déclaré était d’étudier la couche ionosphérique pour améliorer les communications sans fil et les techniques de navigation. Le projet comprend 180 antennes émettant des ondes électromagnétiques à haute fréquence vers les couches supérieures de l’atmosphère, ces données étant utilisées pour développer des technologies de communication et des systèmes GPS. Depuis 2015, le projet est sous la responsabilité de l’Université d’Alaska et continue d’être utilisé pour des recherches scientifiques ouvertes et accessibles.

Néanmoins, de nombreuses personnes ont associé ce projet à diverses catastrophes naturelles récentes, notamment le séisme en Turquie et en Syrie en 2023, les tremblements de terre en Égypte et même les tempêtes à Alexandrie. La propagation de ces rumeurs s’explique en partie par des vidéos montrant des lumières étranges dans le ciel, que certains considèrent comme des “preuves” d’une intervention humaine via les ondes de HAARP.

Sur le plan scientifique, il n’existe aucune preuve soutenant ces hypothèses. L’énergie maximale produite par le projet HAARP ne dépasse pas 3,6 mégawatts. À titre de comparaison, le tremblement de terre en Turquie a libéré une énergie équivalente à 3,2 × 10^16 joules, soit environ 150 000 fois l’énergie de HAARP. Ce grand écart rend impossible la survenue d’un séisme par ce projet. De plus, les ondes émises par le projet ne pénètrent la Terre que de quelques centimètres, alors que les foyers des séismes se situent à des profondeurs dépassant 15 kilomètres. Il n’existe aucune mécanique physique connue permettant aux ondes de surface de cette fréquence de causer des tremblements de terre.

Quant aux lumières étranges observées dans le ciel avant les séismes, il s’agit d’un phénomène naturel rare appelé “lumières sismiques”, survenant en raison de l’émission de gaz ionisés provenant de la croûte terrestre due à la pression et au frottement. Aucune étude scientifique n’a jamais établi de lien entre ce phénomène et les expériences de HAARP ou d’autres.

Le projet est ouvert aux chercheurs et aux visiteurs, ses données étant publiées, et son utilisation demeure limitée en termes de portée et d’impact. Pourtant, malgré tout cela, les théories du complot continuent de prospérer, exploitant l’ignorance scientifique et la peur de l’inconnu. En période de catastrophe, les gens cherchent des explications extraordinaires pour apaiser leurs angoisses, même si celles-ci ne reposent sur aucune vérité.

Le véritable danger ne réside pas dans une arme secrète contrôlant la nature, mais dans la facilité avec laquelle les croyances infondées se propagent, au détriment de la conscience et de la connaissance. L’inquiétude est légitime, mais faire face aux catastrophes commence par la compréhension, pas par l’adhésion à des récits qui ne résistent pas à la moindre critique scientifique.

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