Nouveau rapport national : 2024, une année record de chaleur et de sécheresse au Maroc

Nouveau rapport national : 2024, une année record de chaleur et de sécheresse au Maroc

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La Direction générale de la météorologie a présenté le rapport « État du climat au Maroc pour l’année 2024 » lors d’une rencontre officielle à Rabat, en présence du ministre de l’Équipement et de l’Eau, Nizar Baraka. Ce rapport constitue une référence scientifique importante, offrant une analyse détaillée de l’évolution des indicateurs climatiques du Royaume ainsi que des phénomènes météorologiques extrêmes ayant eu des impacts socio-économiques au cours de l’année précédente.

Nizar Baraka a souligné que ce rapport représente un outil stratégique pour orienter les politiques économiques et sociales, et soutenir la planification territoriale durable. Il a insisté sur la nécessité d’intégrer l’information climatique dans les processus décisionnels, tant dans le secteur public que privé. Le ministre a estimé que cette démarche collective constitue un appel à l’action pour faire face aux défis climatiques croissants, en investissant dans des technologies avancées telles que l’observation spatiale et l’intelligence artificielle pour améliorer les modèles de prévision.

Le rapport révèle que l’année 2024 a été la plus chaude de l’histoire du pays, avec un écart de température moyen de +1,49 degré Celsius par rapport à la période de référence de 1991 à 2020, ce qui s’inscrit dans les hausses observées à l’échelle mondiale. Le Maroc a été frappé par des vagues de chaleur exceptionnelles, enregistrant 47,7 degrés à Béni Mellal et 47,6 degrés à Marrakech en juillet, bien que l’été 2024 ait été moins intense que celui de l’année précédente.

Par ailleurs, le pays a connu un déficit pluviométrique national moyen de 24,8 %, témoignant de la persistance de la sécheresse pour la sixième année consécutive. Le rapport précise que certaines régions ont connu des pluies intenses en septembre, provoquant des inondations et des pertes humaines, accompagnées de la réapparition temporaire du lac Iriki après cinquante ans de sécheresse.

L’année hydrologique 2023-2024 est décrite comme la plus sèche depuis les années 1960, avec un déficit pluviométrique atteignant 46,6 %. Le manque de précipitations neigeuses, la hausse des températures et la rareté des pluies ont contribué à aggraver la situation de sécheresse hydrique de manière sans précédent.

La Direction générale de la météorologie, à travers ce rapport, a renouvelé son engagement à fournir des données climatiques fiables pour servir les secteurs les plus vulnérables et accompagner les efforts de planification nationale face aux changements climatiques.

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