Un post sur Facebook, écrit par un avocat de la ville de Souk El Arbaa, a suscité une large vague d’indignation après avoir inclus des phrases que la journaliste Najiba Jalal a considérées comme une menace claire de mort et un appel à la violence.
Le post, publié sur une page nommée « Nostalgie », gérée par cet avocat, contenait un ton offensant et méprisant dirigé directement contre Najiba Jalal, directrice de la publication du journal « Express TV », en raison de son activité professionnelle visant à dénoncer la corruption, selon sa réponse officielle.
L’avocat a qualifié la journaliste de termes diffamatoires et à connotation péjorative, concluant son message par la phrase « Maître Azraïl sait ce qu’il fait », une expression qui a provoqué une colère intense et qui a été interprétée par la journaliste comme une menace à peine voilée et explicite de mort.
Dans sa première réaction, Najiba Jalal a publié un post alertant sur le danger de ce message, soulignant qu’il ne s’agissait pas d’une plaisanterie, mais d’un « avertissement et d’une déclaration » de mort, appelant à l’intervention du ministère public et de l’ordre des avocats auquel appartient l’auteur.
La journaliste a expliqué que le post portait également atteinte à sa dignité à travers des comparaisons dégradantes et humiliantes, ce qui ressemblait, selon ses propos, à une préparation psychologique et à une incitation implicite à lui faire du mal, ajoutant qu’elle rejetait « la normalisation de ce type de violence symbolique dangereuse ».
Elle a confirmé qu’elle se réservait le droit de recourir aux voies légales et de poursuivre l’auteur en justice, tenant les institutions concernées responsables de la protection des journalistes contre la violence verbale et symbolique, notamment lorsque celle-ci émane d’une personne exerçant une profession liée au droit et à la justice.
Cet incident soulève des questions sérieuses sur la responsabilité des institutions professionnelles à réguler le discours de leurs membres, ainsi que sur les limites de la liberté d’expression lorsque celle-ci se transforme en incitation convaincante, dans un contexte où l’espace numérique connaît une montée des discours violents et offensants, surtout à l’égard des femmes journalistes et des militantes des droits.