La réforme des systèmes de retraite entre dans une phase décisive… et le dialogue se poursuit entre le gouvernement et les syndicats
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Nadia Fettah, ministre de l’Économie et des Finances, a annoncé la réactivation de la commission nationale de réforme des systèmes de retraite ainsi que de la commission technique qui en découle, suite à la dernière ronde de dialogue social en avril 2025. Cette décision vise à analyser les différents scénarios possibles et à préparer des solutions consensuelles répondant aux attentes de toutes les parties concernées, tout en respectant les principes et orientations précédemment adoptés.
En réponse aux deux questions écrites du député Idriss El Senhaji concernant la durabilité des systèmes de retraite, la ministre a souligné l’importance de l’engagement de tous les acteurs sociaux et économiques dans ce projet collectif, afin d’établir un système de retraite équitable et durable, garantissant l’égalité entre les affiliés, préservant les droits acquis et contribuant à l’élargissement de la couverture retraite d’ici 2025, conformément à la loi-cadre n° 09.21 relative à la protection sociale.
La commission nationale a tenu sa première réunion le 17 juillet 2025, sous la présidence du Chef du gouvernement, consacrée à l’évaluation de la situation des caisses de retraite. Cette rencontre a abouti à la formation d’une commission technique mixte chargée d’élaborer une vision commune qui sera présentée en septembre prochain.
La ministre a précisé que le gouvernement travaille, en partenariat avec les différentes parties, à accélérer les réformes structurelles liées aux systèmes de retraite, renforçant ainsi la gouvernance, assurant la durabilité financière et préservant les droits des affiliés, tout en contribuant au financement de l’économie nationale et à la promotion de la solidarité sociale.
Une étude technique réalisée par le gouvernement a révélé que parmi les principales propositions figurait la structuration du nouveau système sur la base de deux pôles : public et privé, tout en préservant les droits acquis avant l’entrée en vigueur de la réforme. L’étude a également recommandé de renforcer la gouvernance des caisses conformément aux meilleures pratiques internationales.
Fettah a considéré que les cycles de dialogue social des années 2022 et 2024 ont posé des bases nécessaires pour cette réforme, à travers l’adoption d’un modèle à deux pôles, la définition des mécanismes de transition vers le nouveau système et l’assurance de la continuité des droits dans les systèmes actuels jusqu’à l’entrée en vigueur de la réforme. Cela a fourni un socle solide pour poursuivre les discussions sur les scénarios possibles.