Le Brésil ratifie un traité d’extradition avec le Maroc : Un pas en avant vers le renforcement de la coopération judiciaire internationale
Dans un effort qui témoigne de l’engagement des deux pays à renforcer la coopération en matière de sécurité et de justice, le Sénat brésilien a approuvé un projet de loi autorisant la ratification d’un traité d’extradition entre le Brésil et le Maroc, signé en 2019. Ce traité vise à organiser et à accélérer le processus de remise des personnes recherchées par la justice ou condamnées entre les deux parties, conformément aux normes reconnues par le droit international.
Selon l’agence de presse officielle du Sénat, le traité définit les cadres juridiques et procéduraux pour l’extradition des personnes et oblige les deux pays à coopérer pleinement dans ce domaine, renforçant ainsi l’efficacité de l’application de la loi au-delà des frontières.
Les ministères brésiliens des Affaires étrangères et de la Justice, dans une note jointe à la soumission de l’accord au Parlement, ont souligné que l’accroissement de l’engagement international du Brésil, associé à l’augmentation des flux de personnes et de marchandises à travers les frontières, pose des défis nécessitant le développement de mécanismes de coopération judiciaire avec les pays partenaires. Les deux ministères ont qualifié l’accord de “complet et détaillé”, affirmant qu’il garantit le traitement des demandes d’extradition de manière sûre et efficace.
Le traité énonce plusieurs principes juridiques essentiels, notamment que l’extradition des personnes ne sera accordée que si les actes qui leur sont reprochés sont considérés comme des crimes dans les lois des deux pays (principe de la double incrimination), et que la personne extradée ne sera poursuivie que pour le crime spécifié dans la demande d’extradition (principe de spécialité). L’accord inclut également des dispositions concernant les raisons de refus obligatoires et facultatives, ainsi que l’établissement des priorités en cas de demandes d’extradition multiples, en plus des procédures administratives et techniques propres au processus d’extradition.
Dans ce contexte, le sénateur brésilien Sérgio Moro, du Parti de l’Union de l’État du Paraná, a déclaré que “ce traité représente un outil fondamental pour la coopération judiciaire internationale et organise l’utilisation d’un des plus anciens mécanismes de lutte contre la criminalité transfrontalière, à savoir le système d’extradition.” Il a confirmé que le traité contient des clauses standards pour de tels accords, ce qui en fait un instrument juridique efficace et fiable.
Moro a souligné que la signature de tels accords constitue une étape stratégique vers l’établissement d’un système intégré de lutte contre la criminalité et le renforcement de la justice à l’échelle internationale.