Le Maroc se prépare pour sa participation à la COP 30 au Brésil, selon Leïla Benali.

Le Maroc se prépare pour sa participation à la COP 30 au Brésil, selon Leïla Benali.

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Leïla Benali, ministre de la Transition énergétique et du développement durable, a déclaré que le Royaume du Maroc continue ses efforts pour transformer ses ambitions climatiques en réalisations concrètes, conformément aux instructions royales de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu l’assiste, qui a érigé la diplomatie climatique multilatérale en pilier de la politique environnementale nationale.

Lors de sa réponse lors de la séance des questions orales au Parlement, ce lundi, Leïla Benali a précisé que le Maroc se prépare avec sérieux à participer à la trentième Conférence des Parties sur le climat, “COP 30”, prévue au Brésil. Elle a souligné que le Royaume “appelle la communauté internationale à accélérer l’exécution des engagements de l’Accord de Paris et à se concentrer sur des actions concrètes plutôt que de se limiter à des dialogues et des consultations”.

La ministre a ajouté que le Maroc participera à cet événement international pour mettre en lumière son modèle efficace et intégré de développement durable, notant que cette approche innovante permet d’attirer des financements supplémentaires pour les régions, provinces et collectivités territoriales, et consacre ainsi le leadership du Maroc à l’échelle régionale et internationale.

Leïla Benali a également indiqué que le Royaume a mobilisé depuis l’Accord de Paris environ 500 millions de dollars dans le cadre du financement climatique, par le biais du Fonds vert pour le climat, du Fonds mondial pour l’environnement et du Fonds d’adaptation, en plus de la coopération bilatérale avec des partenaires comme l’Allemagne, l’Union européenne et des organisations des Nations Unies, ce qui a permis la réalisation de projets sur le terrain dans des domaines tels que les énergies renouvelables, le transport durable et l’adaptation des zones vulnérables comme les côtes, les oasis et les écosystèmes forestiers.

Elle a mis en avant que plusieurs régions ont bénéficié de ces financements, telles que la région de Fès-Meknès avec 33 millions de dollars, la région de Drâa-Tafilalet avec 30 millions de dollars et la région de Marrakech-Safi avec 13 millions de dollars, précisant que ces projets représentent un modèle pour la mise en œuvre des engagements climatiques au niveau territorial.

Dans ce contexte, la ministre a expliqué que la troisième version de la contribution déterminée au niveau national (CDN 3.0) a été marquée par l’adoption d’une méthodologie innovante et participative, axée sur l’évaluation des impacts économiques et sociaux des actions climatiques, tout en intégrant la dimension environnementale, avec un indicateur de coût moyen de réduction au niveau de chaque secteur, et en consolidant l’interaction entre les financements climatiques et les projets de développement. Ce qu’elle a qualifié d’“innovation marocaine de pointe en matière de planification climatique”.

Elle a ajouté que le Maroc a signé plusieurs accords bilatéraux dans le cadre de l’article 6 de l’Accord de Paris, avec la Suisse, Singapour, la Norvège et la Corée du Sud, notant que l’un des projets les plus importants est l’accord signé avec la Suisse, qui permettra d’attirer un soutien financier estimé à 6 milliards de dirhams et de créer environ 6 000 postes d’emploi.

La ministre a également signalé que son ministère a, contrairement aux années précédentes depuis la COP 22, décidé d’adopter une nouvelle approche cette année pour élargir la base de la participation nationale à la conférence prévue au Brésil, par le biais d’un partenariat avec le ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation, permettant de consacrer 50 bourses universitaires pour des doctorants travaillant sur des sujets liés à l’environnement et au climat.

Elle a assuré que cette mesure “ne réduit en rien la valeur de la participation marocaine, mais la renforce à travers l’investissement dans la connaissance et la recherche scientifique”, notant que l’équipe de négociation marocaine sera composée de moins de 10 jeunes experts, dont 80 % ont moins de 35 ans, et qu’ils se relayeront lors des négociations pour défendre efficacement les positions du Royaume.

Leïla Benali a insisté sur le fait que le Maroc ne participe pas aux conférences internationales pour une présence symbolique, mais pour proposer des solutions et des alternatives concrètes, considérant que cette participation “incarne la vision de Sa Majesté le Roi Mohammed VI de faire du Maroc un modèle mondial en matière d’action climatique et de transition énergétique durable.”

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