Dans un développement politique notable, les députés français ont voté mercredi soir en faveur d’une proposition de loi présentée par le Rassemblement national, un parti de droite, visant à mettre fin à l’accord de 1968 relatif à l’installation et aux déplacements des citoyens algériens en France. Cet accord fait suite aux accords d’Évian signés en 1962, qui ont mis un terme à la guerre d’indépendance entre les deux pays.
Le vote a eu lieu avec une majorité d’un seul vote (185 contre 184), après le soutien apporté par les députés des Républicains et d’Horizons, tandis que les partis de gauche, la majorité présidentielle et le gouvernement français ont exprimé leur opposition.
Marine Le Pen, cheffe du groupe parlementaire du Rassemblement national, a salué le résultat du vote, le qualifiant de « jour historique » pour son parti, et a affirmé que ce texte représentait la première victoire législative du parti au sein du Parlement français, malgré l’opposition du gouvernement et du président Emmanuel Macron.
Cette décision est perçue comme une forte gifle politique pour le régime algérien, qui se retrouve en isolement croissant sur la scène internationale, face à un affaiblissement de son influence régionale et à des tensions dans ses relations avec plusieurs capitales occidentales. Ce vote traduit, selon des observateurs, un changement évident dans l’humeur politique française envers l’Algérie, ainsi qu’une tendance croissante à durcir la position sur les questions d’immigration et les relations bilatérales.






