Nadia Fettah Alaoui, ministre de l’Économie, des Finances et de la Réforme de l’administration, a affirmé que le projet de loi de finances pour l’année 2026 représente une « étape historique » dans le parcours des politiques économiques du Maroc, en lançant une nouvelle génération de programmes de développement territorial qui prennent en compte les spécificités locales et renforcent les principes de régionalisation avancée ainsi que l’intégration et la solidarité entre les différentes régions.
Lors de son intervention en réponse aux discussions générales sur le projet de loi devant la Commission des finances et du développement économique de la Chambre des représentants, ce jeudi, la ministre a souligné que l’économie nationale « avance à un rythme rapide depuis deux décennies », notant qu’elle a « démontré sa diversité et sa résilience face aux récentes crises mondiales ».
Fettah Alaoui a ajouté : « Nous sommes fiers de la stabilité politique et institutionnelle du Maroc, à une époque où même les grandes économies ne savent pas ce qui va se passer dans six mois, alors que notre vision est claire et notre chemin est défini. »
La responsable gouvernementale a insisté sur le fait que les projets d’infrastructure lancés par le Royaume constituent un « atout important » qui continuera d’être renforcé, tout en soulignant la nécessité que ces projets aient des retombées économiques concrètes. Elle a également fermement démenti les accusations visant le gouvernement d’« obéir aux diktats de la Banque mondiale », précisant que « l’institution financière considérait auparavant le Maroc comme inapte à établir une industrie solide, mais grâce aux orientations de Sa Majesté le Roi, l’industrie est aujourd’hui un pilier essentiel de l’économie nationale ».
La ministre a également indiqué que « le succès économique ne vient pas du jour au lendemain, mais est le fruit d’accumulations, et le Maroc bénéficie aujourd’hui d’une grande transparence avec ses partenaires internationaux ».
Concernant le secteur du tourisme, Fettah Alaoui a mis en avant les « résultats remarquables » obtenus, avec des indicateurs affichant une augmentation annuelle d’environ 20 %, malgré les tensions géopolitiques. Elle a ajouté qu’en 2025, 80 nouvelles lignes aériennes avaient été lancées pour renforcer la connectivité internationale du Royaume.
Elle a également souligné que la diversité de l’économie marocaine a permis de résister aux crises, notant que les investissements étrangers ont enregistré une hausse de 44 % au mois d’août dernier.
En revanche, la ministre a reconnu que le taux de chômage, qui a dépassé 12 %, est « insatisfaisant », affirmant que « ce dossier constitue un défi et une responsabilité directe pour le gouvernement », imputant son augmentation à la perte d’un certain nombre d’opportunités d’emploi dans le secteur agricole entre 2019 et 2024 en raison des années consécutives de sécheresse.
Fettah Alaoui a défendu le Plan Maroc vert, soulignant que l’agriculture marocaine a « beaucoup progressé » dans le cadre de ce programme, avec des marchés nationaux regorgeant de produits agricoles, et le Maroc étant désormais capable de faire des exportations. Cependant, elle a insisté sur le fait que la problématique de l’eau demeure « une question structurelle qui nécessite des solutions radicales et durables ».
  


 
             
                 
                            





 
							                         
							                         
							                         
							                         
							                        