Vives réactions après la tentative de mariage d’une adolescente à Kénitra… L’association Injad passe à l’action en justice

Vives réactions après la tentative de mariage d’une adolescente à Kénitra… L’association Injad passe à l’action en justice

- in Société

Le débat autour du mariage des mineures a récemment resurgi dans les discussions sur les droits humains au Maroc, suite à la diffusion d’un appel poignant sur les réseaux sociaux concernant la tentative de marier une fillette de 14 ans à un homme beaucoup plus âgé dans une région rurale de la province de Kénitra, à travers ce qu’on appelle le « mariage de la fatihah ».

Cette affaire a suscité une vague d’indignation et de condamnation, poussant le réseau de l’association Injad contre la violence de genre, affilié à la Fédération des associations de droits des femmes, à agir rapidement. Deux plaintes officielles ont été déposées auprès du procureur général du roi près la cour d’appel de Kénitra, ainsi qu’auprès du Bureau du procureur général près la Cour de cassation à Rabat.

L’association a qualifié cet incident de « grave atteinte aux droits de l’enfant », affirmant que de telles actions constituent une forme de violence dirigée contre les filles, les exposant à une exploitation précoce et à la privation d’éducation. Elle a appelé à une application stricte de la loi pour protéger la mineure et empêcher la validation de ce mariage illégal.

De son côté, la présidente de l’association, Najia Tazrout, a souligné la nécessité de traiter cette affaire avec sérieux, arguant que la persistance de telles pratiques « compromet les efforts nationaux visant à réduire le mariage des mineures et sape les acquis en matière de droits obtenus ces dernières années.

En réaction, de nombreux utilisateurs des réseaux sociaux ont exprimé leur colère face à ce qu’ils qualifient de « normalisation du mariage de la fatihah », exigeant que tous les individus impliqués dans cette tentative de mariage soient tenus responsables. Ils ont affirmé que la protection des mineures n’est pas seulement une responsabilité légale, mais un devoir social et éthique.

Cette situation ramène sur le devant de la scène le débat sur la nécessité de renforcer la surveillance de telles pratiques et de lancer des initiatives plus rigoureuses pour protéger les filles contre le mariage précoce, tout en garantissant leur droit à l’enfance, à l’éducation et à une vie digne.

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