France fait un pas de plus dans le domaine de la recherche marine en développant un sous-marin autonome capable d’explorer des profondeurs allant jusqu’à 3500 mètres, dans le cadre d’un projet visant à renforcer la compréhension des écosystèmes marins et des impacts du changement climatique.
Cette initiative est menée par l’Institut Français de Recherche pour l’Exploitation de la Mer (Ifremer) en partenariat avec la société ALSEAMAR, spécialisée dans les technologies maritimes. Elle a pour but de fournir à la France un outil avancé pour la recherche et la surveillance dans les profondeurs des océans. L’institut a souligné que ce projet répond à un besoin croissant dans le milieu scientifique d’accéder à des zones encore inexplorées du monde marin.
Contrairement aux modèles actuels, qui ne dépassent pas une capacité de 1200 mètres, ce nouveau sous-marin sera en mesure d’atteindre des profondeurs supérieures à 3000 mètres, où se déroulent des interactions physiques, biologiques et géochimiques essentielles pour comprendre la dynamique des océans.
Le premier test de l’appareil sera effectué en mer Méditerranée pour évaluer ses performances et collecter des données sur les caractéristiques des eaux profondes et leurs variations dues à la montée des températures. Plusieurs prototypes seront également déployés ultérieurement au large des côtes de l’île de Mayotte pendant un an, afin d’étudier les risques géologiques associés au volcan sous-marin Fani Maori, découvert en 2019.
Ce programme s’inscrit dans le cadre du plan France 2030, qui vise à promouvoir la recherche en profondeur marine et à développer une industrie nationale compétitive dans le domaine des technologies maritimes.
Les nouveaux sous-marins autonomes, grâce à leur autonomie et leur capacité à opérer à distance tout en étant équipés d’une série de capteurs avancés, constituent aujourd’hui un outil stratégique au service de la recherche scientifique marine, fournissant des données précises sur les aspects physiques, biologiques et chimiques des océans.
