COP 30 : Le Maroc appelle à une réforme du financement climatique mondial et propose une approche innovante ancrée dans le territoire.

COP 30 : Le Maroc appelle à une réforme du financement climatique mondial et propose une approche innovante ancrée dans le territoire.

- in Economie

La ministre de la Transition énergétique et du développement durable, Leila Benali, a affirmé que le Maroc plaide lors de la trentième session de la Conférence des parties (COP 30) au Brésil pour une nouvelle vision axée sur la réforme du système de financement mondial, garantissant une transition climatique plus équitable pour les pays en développement, tout en étant liée aux transformations territoriales.

Dans une interview accordée à la MAP, Benali a précisé que le royaume participe à cette conférence avec la conviction qu’il est impératif d’opérer une transformation décisive dans la mise en œuvre des engagements climatiques. Elle a souligné que le Maroc appelle à un cadre de financement international plus équitable, conformément à la « feuille de route Bakou-Bélém », qui établit un objectif collectif d’un montant de 1 300 milliards de dollars par an, tout en assurant un équilibre dans la distribution des financements entre adaptation et atténuation, ainsi que pertes et dommages, en réservant une part plus importante à l’adaptation, considérée comme une priorité africaine.

La ministre a ajouté que l’engagement du Maroc se matérialise dans sa contribution déterminée au niveau national 3.0, présentée avant la conférence, visant à réduire les émissions de 53 % d’ici 2035. Cette contribution comporte deux innovations majeures : un indicateur spécifique pour le coût de réduction des émissions selon les secteurs, et un lien direct entre les flux financiers et les projets d’adaptation au niveau territorial.

Benali a également indiqué que le Maroc œuvre à renforcer ses alliances africaines et arabes, tout en consolidant son rôle de pont entre l’Afrique, l’Europe et l’Atlantique, en harmonie avec la vision atlantique de Sa Majesté le Roi Mohammed VI. Elle a souligné, dans ce contexte, des projets de liaison électrique avec la Mauritanie et l’Europe, des corridors énergétiques et de transport en cours de développement, ainsi que des efforts pour accélérer l’accès aux financements climatiques à travers des partenariats internationaux, dont le Fonds vert pour le climat.

Concernant la stratégie énergétique du royaume, Benali a mentionné qu’elle repose depuis 2009 sur les énergies renouvelables, l’efficacité énergétique et l’intégration régionale. Elle a précisé que la capacité électrique installée à partir des énergies vertes a atteint 5,6 gigawatts, soit 46 % de la capacité nationale, avec un objectif supérieur à 52 % d’ici 2030. La ministre a également révélé la programmation de capacités supplémentaires dépassant 15 gigawatts entre 2025 et 2030, avec des investissements d’environ 120 milliards de dirhams, dont 78 % sont destinés aux énergies renouvelables, avec un accélérateur pour le développement de l’hydrogène vert et une chaîne industrielle locale pour l’accompagner.

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