Le détecteur de neutrinos « Juno », situé dans la province de Guangdong en Chine, a enregistré ses premiers résultats depuis sa mise en service en août, comme l’ont rapporté des médias locaux.
Ce détecteur, installé à 700 mètres sous terre, a coûté 2,7 milliards de yuans et comprend une sphère géante entourée de plus de 40 000 capteurs dédiés à la détection des neutrinos, des particules subatomiques qui traversent l’univers et qui sont extrêmement difficiles à capter. Chaque seconde, des trillions de ces particules traversent le corps humain sans laisser de trace.
Les premières mesures fournies par « Juno » concernent les neutrinos solaires, offrant une précision supérieure à celle des expériences antérieures. De plus, le détecteur est capable de détecter les neutrinos émis par deux centrales nucléaires situées à une distance d’environ cinquante kilomètres.
Wang Yifang, le directeur du projet, a déclaré que l’atteinte de ce niveau de précision après seulement deux mois de fonctionnement témoigne de la préparation de l’ensemble du système technique.
Ce projet s’inscrit dans le cadre de recherches fondamentales sans objectifs appliqués immédiats, mais il vise à répondre à des questions clés en physique moderne.
Ainsi, « Juno » devance des projets majeurs américains et japonais qui sont encore en construction, rassemblant plus de 700 chercheurs de 17 pays, parmi lesquels des scientifiques du Centre national de la recherche scientifique français.
Il est à noter que la Chine a alloué 250 milliards de yuans à la recherche fondamentale pour l’année 2024, dans le but de renforcer son indépendance technologique.
