Le mercredi 26 novembre 2025, au Centre des expositions international de Casablanca (OFEC), ont débuté trois salons internationaux dans les secteurs de l’électricité, de l’électronique et des énergies renouvelables : Elec Expo, EneR Event et Tronica Expo. Ces événements se tiennent sous la haute présidence de Sa Majesté le Roi Mohammed VI.
Omar Hajiri, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Industrie et du Commerce, chargé du commerce extérieur, a donné le coup d’envoi de cette édition organisée par la Fédération nationale de l’électricité, de l’électronique et des énergies renouvelables (FENELEC), en partenariat avec les ministères de l’Industrie, de la Transition énergétique et de l’Enseignement supérieur.
Dans son discours d’ouverture, Omar Hajiri a appelé à engager une réflexion stratégique sur les moyens de renforcer l’impact social du secteur de l’électricité, soulignant l’importance de transformer cette industrie en moteur de création d’emplois qualifiés, en plus de son rôle économique. Il a expliqué qu’environ la moitié du chiffre d’affaires du secteur est destiné à l’exportation, et qu’un tiers des 650 entreprises intervenant dans ce domaine sont exportatrices. Cependant, sa contribution à l’emploi industriel ne dépasse pas 4 %, ce qui nécessite, selon lui, une réévaluation des moyens d’accroître son impact social.
Le responsable gouvernemental a également affirmé que le continent africain regorge d’opportunités énergétiques et industrielles majeures, mais qu’il est encore peu présent dans les échanges mondiaux, avec un commerce intra-africain ne dépassant pas 15 % et n’attirant que 2 % des investissements mondiaux dans l’énergie solaire, malgré la détention de 60 % des meilleures ressources solaires à l’échelle mondiale.
De son côté, Ali El Harithi, président de la Fédération nationale de l’électricité, de l’électronique et des énergies renouvelables, a insisté sur le rôle crucial des technologies de stockage d’énergie, qu’il a décrites comme « la clé des réseaux électriques futurs ». Il a révélé que le coût des batteries de stockage est désormais tombé en dessous de 100 dollars/kWh, rendant le coût de récupération de l’énergie inférieur à 0,20 dirham par kilowattheure, soit six fois moins cher que le prix distribué via le réseau.
El Harithi a précisé qu’une batterie domestique d’une capacité de 5 kWh peut générer une économie allant jusqu’à 36 000 dirhams, avec un retour sur investissement de deux à trois ans, affirmant que le stockage est devenu l’une des technologies les plus avancées et attractives dans le secteur.
Il a également souligné la dimension africaine de cette dynamique, rappelant que les entreprises marocaines ont accumulé plus de 50 ans d’expérience sur le continent. La demande énergétique en Afrique devrait tripler d’ici 2040, offrant des opportunités d’investissement annuelles d’environ 30 milliards de dollars. Il a considéré que la participation de plus de 50 acteurs africains provenant de 13 pays à cette édition témoigne de la confiance croissante dans l’expertise marocaine et sa capacité à développer des solutions électriques durables.
Les trois salons rassemblent plus de 200 exposants venus de 24 pays et se déroulent du 26 au 29 novembre, sous le slogan « Stockage d’énergie et équipements intelligents… Clé des réseaux électriques futurs », consolidant la position du Maroc en tant que plateforme régionale de premier plan pour l’innovation et la coopération en matière d’énergies renouvelables en Afrique.
