Face au blocus du corridor Bangui-Garoua Boulaï, vital pour les activités d’import-export de la Répubique centrafricaine (RCA) qui est un pays enclavé, le gouvernement centrafricain veut viabiliser la voie fluviale reliant le port de Pointe-Noire du Congo-Brazzaville à la capitale centrafricaine Bangui, a indiqué ce lundi 25 janvier le ministre centrafricain des Transports et de l’Aviation civile, Arnaud Djoubaye Abazen.
Le ministre a fait cette remarque au sortir d’une réunion tenue ce même jour avec les syndicats des transporteurs, les opérateurs de l’import-export et le patronat, rapporte Xinhua.
Au cas où la crise sécuritaire sur ce corridor perdurait, le gouvernement se verrait obligé de privilégier la voie fluviale, dans le but d’approvisionner la capitale en produits de première nécessité, qui deviennent de plus en plus rares sans compter l’épuisement des stocks, a-t-il dit.
Et le responsable, cité par la même source, d’ajouter que le gouvernement centrafricain se propose d’accorder des exonérations pour inciter les transporteurs qui craignent déjà les importantes charges fiscales auxquelles ils vont faire face.
Pour rappel, depuis la mi-décembre dernier, des groupes armés se sont coalisés pour lancer une offensive contre le gouvernement. La nouvelle alliance rebelle multiplie les attaques, et veulent étouffer économiquement Bangui avec un blocus du corridor Bangui-Garoua Boulaï. Lundi dernier, les rebelles ont tué un usager dudit corridor et en ont blessé plusieurs autres.