Tunisie. La situation s’aggrave, le FMI réclame un dialogue social élargi…

Tunisie. La situation s’aggrave, le FMI réclame un dialogue social élargi…

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Le Fonds monétaire international (FMI) a appelé ce mardi 2 mars au lancement d’un dialogue social élargi en Tunisie, en soulignant la nécessité de créer une structure nationale pour gérer les entreprises publiques en difficultés dans le pays.

« Le dialogue social élargi serait en mesure de favoriser le succès de l’engagement des réformes économiques et sociales préconisées », a déclaré Chris Geiregat, chef d’une mission du FMI pour la Tunisie, cité par Xinhua.

« Je pense que le manque de réformes qui devraient être mises en place auparavant est dû à l’absence de l’appropriation de la part de la société civile (…) il faut que les autorités tunisiennes commencent à expliquer à la population la gravité de la situation et sa fragilité et qu’elles engagent un dialogue social, afin que toutes les parties concernées ne se rendent compte quant à l’impérative de faire des concessions », a commenté C. Geiregat.

D’après lui, les autorités tunisiennes doivent s’engager dans un dialogue national avec les différentes parties impliquées pour faciliter une appropriation plus rapide des réformes proposées de la part de la société.

Au terme de sa mission à distance (du 9 au 18 décembre 2020 et du 4 janvier au 13 janvier 2021) menée dans le cadre de la consultation pour 2020, le FMI a déjà plaidé pour un « pacte social » qui repose, entre autres, sur la masse salariale de la fonction publique, une réforme des subventions, le rôle des entreprises publiques dans l’économie, le secteur informel, l’équité fiscale, les réformes anti-corruption, ainsi que l’environnement des affaires.

Cette mission, peut-on noter, a dressé un état des lieux marqué par une plus forte contraction de l’économie depuis l’indépendance du pays, avec un recul de l’activité économique de plus de 8%.

« Ceci a donné lieu, malheureusement, aussi à des pertes d’emplois et des revers dans la lutte contre la pauvreté, notamment pour les jeunes et les femmes », a indiqué C. Geiregat.

Il a aussi fait remarquer que la crise économique avait « creusé davantage le déficit budgétaire qui oscille autour de 10% du PIB du pays ». Cela s’est traduit par une forte hausse de l’endettement public, qui est passé de 72% du PIB en 2019 à plus de 85% du PIB en 2020, a-t-il noté.

Pour 2021, le FMI projette un rebond modeste dans l’économie tunisienne d’environ 3,8%, mais, en revanche, il y a des risques sérieux à cause de certaines incertitudes liées à la durée et l’intensité des impacts de la pandémie, en plus du calendrier de la vaccination, a indiqué C. Geiregat.

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