Il semblerait que c’était ce vendredi 23 avril la Journée mondiale du livre. J’allais écrire le mot en ‘L’ majuscule, mais j’évite, sciemment et avec préméditation les confusions des genres.
Ceci décliné pour la précision, je reviens au cher livre comme disent ceux qui ne lisent pas. J’aime bien que ça tombe un 23 parce que je suis né un 23, mais pas en avril. Vous pouvez vous dire que le propos tourne en rond et vous devez avoir hâte pour savoir où iront ces phrases. Confidence pour confidence, ce n’est qu’une tentative de voir si la succession des mots serait à même de nourrir le temps des liens. Par leur lecture.
Qu’à cela ne tienne.
Selon certains dires, il paraît que la pandémie a induit, sous d’autres cieux, le doublement du nombre des livres lus. Chez nous, je n’ai aucune idée de la situation.
En toute vraisemblance, il est plus important de savoir qui bat qui à la maison (l’homme ou la femme), le nombre de ceux qui subissent les affres du chômage (réel ou déguisé), le rapport quantité/prix de ce qu’on mange durant le mois de Ramadan (cuit ou cru), de la nature de la relation que nous développons avec les feux de signalisation (rouge/vert, en oubliant l’entre-deux)…Et j’en passe ! La lecture n’est ni un sujet ni un objet d’enquête. Point.
Dans son rôle, l’UNESCO a mis en circulation un texte fort sympathique intitulé : « Lire…pour ne jamais se sentir seul », en ajoutant cette phrase: » Pourquoi lire est plus important aujourd’hui que jamais ! ». Le thème semble sortir droit de chez un solitaire !?
Je ne sais pas si cela s’applique à tout un chacun et à tout le monde ? Il faut reconnaître que quelque soit la réponse, cela importe peu. Nous concernant, deux chiffres m’interpellent. En effet, selon certaines estimations, le Marocain lisait 10 minutes/jour en moyenne en 2016. En 2019, le temps imparti à la lecture aurait été de 2 minutes/jour. 8 minutes de perdues en trois ans.
Il est clair que l’on ne peut juger de la véracité de ces statistiques, car ne sachant sur quelle base elles sont faites. N’empêche, le problème existe et les gens « n’ont pas beaucoup avec les livres..! (pour le dire en français darijisé).
D’ailleurs, même ces quelques minutes, si elles existent, sont à prendre avec des pincettes. Car, il y a lire et lire ! Cela dépend du support et de la nature de ce qu’on lit.
Aller, on ne va pas trop ergoter sur le sujet. Lisez ce que vous voulez, mais lisez au moins. Même les lignes de la main !