Les images de la guerre et la guerre des images et des positions

Les images de la guerre et la guerre des images et des positions

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Express tv /✍ Par belkacem Amenzou:

 

«Nous sommes tous des Israéliens». Cette phrase, que certains écrivent aujourd’hui naïvement et d’autres reformulent du bout des lèvres à des fins non avouées, ou pour plaire à un certain «pouvoir», renvoie directement au lendemain du 11 septembre 2001, quand les experts de la communication politique de l’Oncle Sam avaient mis en avant cette formule «Nous sommes tous des Américains», à d’autres «fins».

 

L’expression, qui était reprise par les médias de l’époque en vue d’exprimer la solidarité avec l’Amérique, annonçait en filigrane qu’une nouvelle carte de la planète était en train de se dessiner. C’est la carte d’un monde de l’Afghanistan à l’Irak, en passant par la Libye, le Yémen et la Syrie, sans oublier la «reconfiguration» de l’Europe, «du traité de Maastricht (1992) au traité de Lisbonne (2007)», avec la création de l’Union européenne (UE) et le processus de disparition de la Yougoslavie (1992-2008), qui était en marche pour enfanter la Slovénie, la Croatie, la Bosnie-Herzégovine, le Monténégro, la Serbie, la Macédoine du Nord, ainsi que le Kosovo.

 

Dans ce sillage, des foyers de tensions ont été déclenchés et gérés avec leur lot de millions de victimes sur la base de faux prétextes et de la désinformation orchestrée et soigneusement orientée sur l’axe émotionnel.

 

«L’affaire des couveuses en 1990» n’est qu’une illustration pathétique dans ce registre. En fait, un faux témoignage bien «monté» et émotionnellement bien dosé par un expert en communication politique a constitué, pendant plusieurs jours, l’événement qui était retransmis par les télévisions du monde entier. Du coup, l’opinion publique mondiale a été bien roulée pour appuyer sur la gâchette.

 

La même logique se poursuit, aujourd’hui, même si les acteurs ne sont plus les mêmes et les médias ont perdu la bataille du temps réel et du champ informationnel. Dans cette bataille, d’aucuns constatent comment de simples acteurs commerciaux «se vendent» comme des tireurs d’élite médiatique, alors qu’ils ne maitrisent pas le «canon à mots».

 

Ceux qui parlent d’«un avant» et d’«un après» de «l’évènement» ignorent que le train de la doctrine dominante poursuit sa trajectoire sur ses rails pour le conditionnement et la surveillance des populations.

 

Les «riches» sont roulés et conditionnés pour demeurer de véritables esclaves au service de la fortune, (alors que c’est la fortune qui devrait être à leur service), et les pauvres sont davantage appauvris pour bien les contrôler via des modalités qu’on leur présente dans des emballages démocratiques, afin d’accomplir la mission. Ainsi, les uns et les autres offrent un spectacle qui aiguise l’appétit du pouvoir invisible qui effectue les réglages nécessaires suivant les circonstances, ou même seulement suivant ses fantaisies.

 

La matrice s’articule autour des facteurs de la peur, de l’insignifiance et du divertissement. Mettez en marche un téléviseur, sélectionnez n’importe quelle chaîne, le programme ne sera articulé qu’autour de cette matrice : Une guerre des images (publicités), des images de la guerre (la peur), de l’insignifiance (ce qui est futile et ludique) et du divertissement (tout ce qui flatte l’émotionnel ou l’instinctif).

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