Expresstv : par najiba jalal
Le tribunal pénal d’Aïn Sebaâ à Casablanca est récemment devenu le théâtre d’une affaire captivant l’attention du public, transcendant les simples murs judiciaires pour alimenter le débat sur les droits de l’homme et la politique. Fouad Abdelmoumni, accusé d’« outrage à une instance constituée », de « diffusion de fausses allégations » et de « dénonciation calomnieuse », s’est retrouvé au cœur d’une tempête médiatique où certains acteurs ont tenté de miner la crédibilité des institutions légales du pays. Toutefois, le parquet, en permettant le déroulement de la procédure en liberté provisoire, a démontré son indépendance et son attachement aux principes de la justice, imperméable aux tentatives de pression.
Autour du tribunal, Un rassemblement de soutiens bien connus s’est constitué, transformant ce procès en une tribune où l’agenda personnel se mêlait aux prétentions de défense des droits de l’homme. Parmi eux, Maâti Mounjib s’est démarqué, lisant une lettre signée Abdellah Hammoudi. Cette intervention, en apparence érudite, portait en réalité un souffle insidieux, flirtant avec la menace. Monjib, dans son interprétation théâtrale, affichait l’arrogance flamboyante d’un paon déployant ses plumes.
Abdellah Hammoudi, personnage controversé aux positions souvent polémiques, est loin d’être un inconnu des cercles critiques du pouvoir. En 2014, il avait déjà semé l’émoi par une phrase qui résonne encore : « Les Marocains sont gouvernés comme s’ils étaient une minorité ». Par cette affirmation, il ancrerait un discours de défiance systémique, dépassant les frontières de la critique légitime. Plus récemment, son soutien ostentatoire à Taoufik Bouachrine, en des termes relevant davantage de l’affect que du rationnel – « Je connais Taoufik depuis longtemps, j’ai assisté à son mariage, il était équilibré et charmant… C’est un homme pieux et éclairé » – illustrait son penchant pour des positions partiales et contestées.
La lecture de la lettre de Hammoudi devant le tribunal, loin d’être un simple geste de solidarité intellectuelle, relevait d’une manœuvre visant à internationaliser l’affaire et à en faire un instrument de pression sur les institutions marocaines. Pourtant, cette stratégie, maintes fois utilisée, bute sur la résilience du Maroc, qui, en renforçant ses institutions, a su trouver un équilibre subtil entre la protection des droits individuels et la défense de sa souveraineté.
Ainsi, une question subsiste : la performance de Mounjib, appuyée par l’ombre d’Hammoudi et ses connexions avec des personnalités influentes, était-elle un coup de théâtre visant à intimider et exercer une pression, ou bien un stratagème finement tissé pour alimenter la discorde et semer la défiance ?