La scène des droits de l’homme au Maroc se dessine aujourd’hui comme un théâtre aux manœuvres subtiles et aux intrigues orchestrées, échappant aux schémas classiques.
Les figures comme Maati Monjib et Fouad Abdelmoumni, représentants notoires de cette « tribu nihiliste » qui s’efforce en vain de donner un souffle nouveau à son militantisme affaibli, semblent désormais opter pour des tactiques plus insidieuses. L’une d’elles consiste à tenter d’entraîner le prince Moulay Hicham Al Alaoui dans la spirale des débats politiques houleux. Mais ce déplacement de terrain, loin de se limiter à une simple surenchère politique, révèle la quête impérieuse de ces acteurs pour reconfigurer leur influence déclinante.
L’exemple de Maati Monjib en est le parfait témoignage. En un geste calculé, il a choisi de rendre publique une lettre de soutien envoyée par Abdellah Hammoudi à Fouad Abdelmoumni, une correspondance qui aurait pu conserver sa nature intime. Ce choix soulève d’emblée des interrogations légitimes : pourquoi la mise en scène de cette lettre ? Était-ce pour marquer une affinité implicite entre l’auteur et le prince Hicham, ou pour suggérer, dans un subtil non-dit, une convergence d’intérêts ?
Cet indice se double de l’intervention de Hamid El Mehdaoui, qui, par un tour rhétorique audacieux, a tracé une analogie troublante entre Abdellatif Ouahbi et le prince Hicham. Cette comparaison, déroutante par essence, ouvre une brèche pour de multiples lectures, certaines y voyant un instrument de plus dans l’arsenal d’une « confrérie des droits » en quête de nouvelles ficelles pour gagner en visibilité et semer la discorde.
Ces démarches s’inscrivent dans un contexte où le Maroc affronte des enjeux vitaux tant sur le plan intérieur qu’extérieur. Faire glisser un membre de la famille royale sur l’échiquier des revendications politiques et des contestations publiques équivaut à allumer une mèche dont l’explosion serait dévastatrice, non seulement pour les protagonistes impliqués mais pour la quiétude de la nation tout entière.
Se jouer de telles dynamiques, c’est danser au bord du précipice ; l’histoire n’a de cesse de nous rappeler que de tels artifices, loin de servir la cause des instigateurs, finissent souvent par précipiter leur déclin. Dans cet échiquier complexe, il appartient aux gardiens de la raison de se dresser face à cette dérive. Et, à la lisière de cet affrontement, demeure la question pressante : qui sera assez avisé pour éteindre cette flamme avant qu’elle ne se propage au-delà de tout contrôle ?
NJ