La cour de Casablanca consacre la souveraineté de la loi dans le procès de Jamila Girando et des accusés de diffamation numérique.
La cour de première instance pénale de Casablanca a tenu, le vendredi 18 avril 2025, une nouvelle audience dans le cadre du procès de Jamila Girando et d’un groupe d’accusés poursuivis pour diffamation électronique et coordination avec Hicham Girando, une affaire qui suscite un large intérêt médiatique et qui fait l’objet de procédures rigoureuses témoignant du respect de la loi et de l’indépendance de la justice.
L’audience a débuté, comme d’habitude, par la vérification de l’identité des accusés, avant que le ministère public n’intervienne pour fournir une réponse détaillée aux exceptions de procédure soulevées par la défense. La réponse n’a pas été une simple déclaration, mais s’appuie sur des textes juridiques clairs et en conformité avec la constitution marocaine et les conventions internationales pertinentes.
Les représentants du parquet ont souligné que la procédure avait respecté toutes les garanties légales. Les opérations de perquisition et d’enquête ont été effectuées sous la supervision du ministère public et conformément aux procédures en vigueur, sans aucune violation constatée. Ce respect des procédures met en avant le professionnalisme des institutions judiciaires et consacre le principe du procès équitable.
Concernant l’argument de compétence territoriale, le ministère public a affirmé que cette exception n’avait pas de fondement juridique et a été confrontée à des preuves et documents officiels. De plus, il a été souligné que les signatures de l’accusé (A.H.) sur les procès-verbaux étaient valides et conformes, ce qui contredit toute accusation de falsification, tandis que le représentant a indiqué que l’accusé (A.A.) avait refusé de signer seulement parce qu’il souhaitait une traduction, un droit respecté par les autorités.
De son côté, l’avocat Ali Lamterri, représentant de la partie civile, a fait une intervention mesurée dans laquelle il a affirmé que l’affaire reposait sur une plainte officielle de son client (H.B.), niant les allégations selon lesquelles il n’y aurait aucune plainte dans le dossier. Il a clarifié que les campagnes de diffamation n’avaient non seulement pas touché sa vie personnelle, mais avaient également ciblé sa femme et sa famille, faisant de ce procès une nécessité à la fois éthique et juridique.
La cour a montré son indépendance dans sa manière de gérer le débat, permettant à l’une des victimes (H.D.) de présenter une clarification personnelle sans considérer cela comme une violation des procédures, malgré la demande de la défense de l’en empêcher. La cour a maintenu un équilibre entre la discipline légale et le droit des parties à s’exprimer.
Le ministère public a conclu ses interventions en réaffirmant que le dossier était traité dans un cadre légal approprié, sans violations, et qu’il n’y avait aucune justification pour accepter les exceptions de procédure. Cette position reflète la volonté de la justice marocaine de protéger les droits d’une part et de lutter contre les crimes de diffamation numérique d’autre part, dans le respect du principe de la souveraineté de la loi.
La cour se dirige vers la discussion du fond des actes reprochés aux accusés, sous le regard attentif des médias et de l’opinion publique, lors d’un procès qui prouve jour après jour que les institutions judiciaires sont capables de garantir un équilibre entre la liberté d’expression et la responsabilité numérique.