Le pape François revêtu d’un habit rouge

Le pape François revêtu d’un habit rouge

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Avec l’accompagnement de dizaines de cardinales et de membres de la garde suisse, le corps du pape François est arrivé ce matin, mercredi, à la basilique Saint-Pierre où les catholiques pourront lui faire un dernier adieu avant ses funérailles massives, prévues pour samedi prochain, en présence de nombreux dirigeants mondiaux.

Au son des cloches en signe de deuil, le cercueil du pape argentin, décédé lundi à l’âge de 88 ans, a été transporté de l’église de la Maison Sainte-Marthe, où il résidait depuis son élection comme pontife en 2013 jusqu’à sa décès, vers la majestueuse basilique surmontée d’un dôme dessiné par Michel-Ange.

Le cortège a progressé lentement dans les ruelles du Vatican, le plus petit État du monde, bercé par des chants provenant de la chapelle Sixtine.

Le cercueil était porté par des membres du protocole du Vatican, vêtus de vêtements sombres, entourés de huit membres de la garde suisse.

Le pape était vêtu d’une robe rouge, portant une mitre blanche, avec un chapelet dans les mains.

Le cercueil a été placé sur l’autel principal de la basilique, mais sans être exposé sur une estrade, conformément à la demande expresse de Jorge Bergoglio, qui avait recommandé des rites funéraires simples et modestes, rompant ainsi avec les traditions établies des papes.

Les fidèles de l’Église catholique pourront faire leurs adieux au corps du pape François pendant trois jours ; dès l’aube de ce mercredi, des centaines de personnes ont commencé à affluer sur la place Saint-Pierre pour être parmi les premiers à entrer dans la majestueuse basilique.

Parmi ces fidèles se trouvait Ana Montoya, une étudiante mexicaine de 33 ans vivant à Rome. Elle a déclaré à l’agence France Presse qu’elle considérait le pape François comme un « membre de la famille » et a ajouté : « J’aurais dû venir. Je pense le connaître et c’était un homme bon. »

Des dizaines de milliers de chrétiens catholiques devraient se rassembler pour cet ultime hommage. Lors du décès de son prédécesseur, le pape Benoît XVI, le 31 décembre 2022, deux cents mille personnes avaient défilé devant son corps avant son inhumation lors d’une cérémonie à laquelle avaient assisté cinquante mille personnes.

Pour gérer le flux des visiteurs, les autorités ont mis en place plusieurs mesures, telles que des barrières métalliques pour contenir la foule, la distribution de bouteilles d’eau, l’augmentation des lignes de bus vers le Vatican, ainsi que le renforcement des mesures de sécurité aux points d’accès à la place Saint-Pierre menant à la basilique.

Les funérailles du pape François se dérouleront samedi matin sur la place Saint-Pierre au Vatican, avec une participation massive attendue, pouvant atteindre plusieurs centaines de milliers de fidèles.

Comme ce fut le cas lors des funérailles de Jean-Paul II en 2005, de nombreux chefs d’État et personnalités royales seront présents, dans un cadre de mesures de sécurité renforcées.

Le président américain Donald Trump a annoncé qu’il assisterait accompagné de son épouse Melania, malgré les critiques répétées du pape envers ses politiques anti-immigration.

Le président français Emmanuel Macron et son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky seront également présents. En revanche, le président russe Vladimir Poutine, sous le coup d’un mandat d’arrêt émis par la Cour pénale internationale, n’a pas l’intention de participer.

Parmi les dirigeants qui participeront aux funérailles figurent également Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, António Costa, président du Conseil européen, le Premier ministre britannique Keir Starmer, le chancelier allemand Olaf Scholz, et le secrétaire général des Nations Unies António Guterres.

Participeront également le roi d’Espagne Philippe VI et la reine Letizia, ainsi que le prince Albert II de Monaco et son épouse Charlène.

À la fin de la messe, qui commencera à 10 heures, heure locale (8 heures GMT), le cercueil sera transféré à la basilique Sainte-Marie-Majeure dans le centre de Rome, où le pape sera inhumé conformément à son souhait exprimé dans son testament.

L’Italie a déclaré un deuil national de cinq jours, jusqu’à samedi, tandis que la Pologne a déclaré samedi un jour de deuil national.

Des centaines de journalistes du monde entier se sont rendus à Rome, où la police italienne a établi un périmètre de sécurité autour de la place Saint-Pierre afin de réguler l’accès des touristes et des catholiques. Les drapeaux du Vatican, jaune et bleu, ont été mis en berne, et une prière a été célébrée mardi soir sur la place Saint-Pierre.

La sœur mexicaine María Guadalupe Hernández Olivo a déclaré sur la place que la mort du pape était un choc « très dur » pour elle, même s’il est maintenant « dans un meilleur endroit et ne souffre plus », ajoutant : « Seul Dieu sait qui le remplacera. »

Le site du Vatican a indiqué mardi que les premiers signes d’une fatigue soudaine étaient apparus chez le pape à 5h35 (3h35 GMT), moins de 24 heures après qu’il ait salué des foules de catholiques sur la place Saint-Pierre à l’occasion de Pâques.

Avant de sombrer dans le coma, vers six heures et demie, il a agité la main en guise d’adieu à son assistant personnel Massimiliano Strappiti, puis s’est allongé dans son lit au deuxième étage de la Maison Sainte-Marthe, entrant dans le coma complet, avant que son décès ne soit annoncé à 7h35 lundi matin.

Le souverain pontife, qui était sorti de l’hôpital le 23 mars, avait intensifié ses apparitions publiques ces derniers jours, malgré les recommandations des médecins de se reposer pendant deux mois. Il semblait épuisé dimanche lors des célébrations de Pâques, mais il avait insisté pour saluer la foule depuis sa « Pope mobile » sur la place Saint-Pierre.

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