La Haute Commission au Plan a annoncé que la croissance de l’économie nationale devrait atteindre 3,8 % au cours du deuxième trimestre de 2025.
Dans sa note sur la conjoncture économique du quatrième trimestre de 2024 et les prévisions pour les premier et deuxième trimestres de 2025, la Commission a précisé que cette croissance est attribuée à une hausse de l’activité agricole et à la résilience des services, avec la prévision que la demande intérieure reste le principal moteur de la croissance économique.
Selon la même source, on s’attend à ce que l’activité des industries manufacturières se développe dans un contexte international moins favorable, bien qu’elle soit soutenue par le renforcement des industries alimentaires et des matériaux de construction. Par ailleurs, l’activité du secteur de la construction devrait continuer de montrer une dynamique soutenue, portée par une demande croissante en travaux publics.
De manière générale, il est prévu que la demande intérieure reste le moteur principal de la croissance économique durant le deuxième trimestre de 2025, avec une continuation de l’expansion des dépenses de consommation et d’investissement à un rythme respectif de 4,2 % et 5,1 %, grâce à des politiques fiscales et monétaires favorables.
Il est également anticipé que l’impact négatif de l’évolution des échanges extérieurs sur la croissance économique globale se stabilise, en raison d’un ralentissement simultané des exportations et des importations, mais son effet devrait rester moins prononcé comparé à la fin de l’année 2024.
Néanmoins, la décision récente de reporter de quatre-vingt-dix jours l’application de l’augmentation des droits de douane annoncée au début du mois d’avril pour tous les pays concernés, à l’exception de la Chine, pourrait temporairement atténuer l’impact direct sur l’activité économique mondiale.
Malgré ce report, certaines répercussions anticipées commencent à se manifester, notamment à travers la volatilité des prix des matières premières énergétiques et la montée des pressions sur l’activité industrielle, particulièrement en Europe, ainsi que les perturbations observées sur les marchés financiers mondiaux.
La Commission a souligné que “le scénario de prévisions pour le deuxième trimestre de 2025 ne prend pas en compte toutes les évolutions liées à ces répercussions, en cours d’expansion jusqu’à la réalisation de ce scénario, alors que les économies continuent d’interagir et que les politiques de production des grandes entreprises industrielles évoluent.” Elle a également noté que la possibilité de contenir ces répercussions reste présente à court terme au niveau des partenaires.