Said Nasiri, ancien président du club Wydad de Casablanca, a nié, devant la chambre criminelle de la cour d’appel de Casablanca, toute relation avec ce que l’on appelle médiatiquement le dossier de « l’Escobar du Sahara », qui concerne un réseau international de trafic de drogue. Il a affirmé que ses liens avec certains accusés dans cette affaire étaient uniquement d’ordre amical et social.
Lors de l’audience qui s’est tenue ce vendredi, Nasiri s’est défendu concernant sa relation avec l’accusée Dalila, qui est active dans le domaine de la mode, en disant que leur relation était sociale et ne relevait pas de ce que le procès-verbal de la police a qualifié de « relation intime ». Il a précisé que son amitié n’impliquait aucun caractère illégal ou indécent, affirmant : « Il n’en est rien. »
Concernant sa relation avec l’ancien parlementaire Belkacem Mhir, Nasiri a expliqué que leur première rencontre remonte à 2013 à Oujda, lors de l’Aïd al-Adha, dans le cadre d’une coordination pour soutenir la candidature de Fouzi Lekjaa à la présidence de la Fédération royale marocaine de football. Il a nié avoir des transactions commerciales avec lui, à l’exception de l’achat d’une villa dans le quartier Californie, mentionnée dans le dossier d’inculpation.
Nasiri a accusé le parlementaire Abdelwahid Chouki, son ancien partenaire dans la société Bibankom, d’avoir fourni un faux témoignage dans le but de le faire emprisonner et de s’emparer des fonds de l’entreprise. Il a affirmé que Chouki avait abusé d’une confiance mutuelle et lui avait cédé un siège électoral au nom d’un parti commun. Il a ajouté : « Maintenant, il est libre et moi, je suis en prison, mes enfants sont dispersés à l’étranger. »
À propos de son rapport avec le Haj Ahmed Ben Ibrahim, surnommé « l’Escobar du Sahara », Nasiri a déclaré l’avoir rencontré à Casablanca en 2013, alors qu’il vivait dans un appartement près d’un café connu dans le quartier Maarif, qui s’est révélée par la suite appartenir à l’homme d’affaires Abdel Nabi Bouhayou, également poursuivi dans ce dossier.
Nasiri a également mentionné qu’il avait invité l’artiste Abdelrahim Souiri à assister à un forum à Zagora, à la demande de Ben Ibrahim, qui avait également proposé d’inviter l’artiste Latifa Raafat, en affirmant que la relation entre les deux avait commencé avant cet événement, et que l’artiste avait organisé une soirée privée à Rabat à la demande de l’accusé financier, tout en l’ayant également invité à sa fête d’anniversaire.
Ce dossier implique plusieurs hommes d’affaires, élus et anciens responsables, dans une affaire où les relations financières et sociales se mêlent à un réseau transnational, laissant le grand public dans l’attente de connaître le sort de l’un des plus grands dossiers de trafic de drogue au Maroc.