SIAM : Des modèles agricoles européens présentés

SIAM : Des modèles agricoles européens présentés

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Des responsables et des universitaires européens ont présenté, hier mardi, dans la capitale ismaïlienne Meknès, des expériences de création de Régions Bio, « qui pourraient constituer des modèles applicables au Maroc », précisant que ces zones visent principalement à « atteindre une gestion durable des ressources locales, grâce à des pratiques agricoles appropriées ».

Les interventions de ces responsables et universitaires, lors d’un séminaire qui interrogeait « les régions bio… quel modèle pour le Maroc ? Des visions croisées », ont été tenues durant la première journée du Salon International de l’Agriculture de Meknès (SIAM) dans sa dix-septième édition. Ils ont souligné l’importance de « s’engager dans cette expérience, étant donné qu’elle contribue à inciter les jeunes à s’installer en milieu rural tout en valorisant ses ressources locales ».

Ils ont également insisté sur le fait que « l’objectif principal des régions bio n’est pas de valoriser les exportations agricoles, mais surtout de répondre aux besoins des communautés locales », expliquant que ce modèle de gouvernance territoriale dépasse de loin la simple concentration sur les opérations de production.

Patricia Guglielmi, directrice du Centre Agronomique Méditerranéen d’Italie, connu sous l’acronyme CIHEAM-Bari, a expliqué que « la région bio est une zone géographique fondée sur un accord entre agriculteurs ou citoyens ordinaires pour une gestion durable des ressources locales, à travers des pratiques agricoles responsables visant un investissement durable des potentialités économiques et socio-culturelles de la terre ».

Elle a souligné, dans son intervention où elle a présenté le modèle de gouvernance de la région bio en Italie et les détails de son partage d’expérience avec la Tunisie, que « l’État européen compte plus de 400 initiatives de régions bio », ajoutant que « dans ce type de zones, le secteur agricole est interconnecté et imbriqué avec les autres secteurs économiques ».

La responsable italienne a précisé que « ces régions n’ont pas pour premier but de valoriser les exportations agricoles, mais de servir les communautés locales », estimant que « la région bio est un modèle de gouvernance territoriale qui représente une dynamique collective intégrant producteurs, institutions locales, consommateurs et acteurs économiques », ajoutant qu’elle « permet d’avoir une vision de l’agriculture bio qui va bien au-delà de la simple opération de production ».

Fernando Jacinto, maire de la municipalité portugaise d’Idanha-a-Nova, a expliqué que « la région souffrait de nombreux fléaux naturels, dont la désertification, la réduction des terres arables, les incendies de forêt dévastateurs, en plus de l’absence d’économie au sens propre du terme dans cette zone rurale », soulignant que « la municipalité a cherché à transformer ce problème en une opportunité pour inviter les jeunes à vivre à la campagne et adopter une image positive de l’avenir ».

Armindo, qui a exposé dans son intervention le modèle de gouvernance de la région bio au Portugal, a indiqué que « l’objectif principal à cet égard était de créer une marque forte qui servirait de référence pour toutes les régions rurales du monde », mettant en avant que, pour cela, la transformation « d’Idanha-a-Nova en région bio » comprenait de nombreux programmes ; le premier étant « le programme de la vallée d’Idanha verte, visant à faire de la région un peu comme la Silicon Valley rurale ».

Le responsable portugais a ajouté que « le deuxième programme était principalement axé sur l’établissement de collaborations avec d’autres régions bio dans le monde », tandis que « le troisième programme se concentrait sur la formation d’ambassadeurs à travers le monde… ici, l’ambassadeur pourrait être une personne, comme moi qui promeut ‘Idanha-a-Nova’ au Salon International de l’Agriculture de Meknès, ou un producteur, ou même un festival ».

Il a souligné que l’objectif de cette région bio portugaise, à l’instar des autres régions bio, est de « créer une vie de qualité pour les citoyens de la municipalité, notamment les jeunes, ainsi que de soutenir les agriculteurs et d’investir dans l’éducation », ajoutant qu' »Idanha-a-Nova abrite aujourd’hui un café bio (…) ainsi qu’un centre de connaissances et de recherches dédié à la promotion internationale des agriculteurs de la municipalité ».

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