Un certain nombre d’acteurs du secteur pharmaceutique et de l’industrie pharmaceutique au Maroc participent aux séminaires et à l’exposition de la 24ème édition du Forum international de la pharmacie, qui a été inauguré hier matin à Tunis.
Le forum comprend des conférences scientifiques et des sessions de dialogue sur des thèmes en lien avec le sujet de cette édition : « Le rôle de l’intelligence artificielle dans le secteur pharmaceutique », ainsi qu’un espace d’exposition regroupant environ 70 exposants, dont quatre laboratoires pharmaceutiques marocains et un stand spécial de la Fédération marocaine de l’industrie pharmaceutique et de l’innovation.
Concernant cette participation et ses objectifs principaux, Mohamed Bouhmadi, président de la fédération, a déclaré à l’Agence Maroc Presse que la participation des industriels du médicament se fait en partenariat avec l’Agence marocaine de développement des investissements et des exports, dans une logique d’ouverture sur les marchés extérieurs.
Il a souligné dans ce contexte que l’exportation et l’ouverture de nouveaux marchés sont des conditions vitales pour l’industrie pharmaceutique nationale, car elles permettent de réduire les coûts de production et d’acquérir plus d’efficacité, surtout que le volume du marché intérieur reste relativement petit.
Il a ajouté qu’au Maroc, les usines pharmaceutiques fonctionnent à environ 30 à 40 % de leur capacité de production, laissant donc une marge significative pour une production supplémentaire destinée au marché africain. Il a précisé que l’ouverture sur les marchés africains, tant en termes d’exportation que d’investissement, s’inscrit dans la concrétisation de la vision royale visant à renforcer la coopération Sud-Sud, incluant le partage d’expériences, le transfert de savoir-faire et les investissements communs.
Concernant les thèmes des conférences scientifiques et des sessions de dialogue, Bouhmadi a affirmé que l’intelligence artificielle pourrait notamment réduire les coûts ainsi que les délais de développement de molécules actives, en aidant à l’analyse des données pour orienter les recherches dans la bonne direction et réduire les effets secondaires.
Ainsi, si elle est utilisée et encadrée de manière optimale, l’intelligence artificielle pourrait permettre de « démocratiser l’innovation » dans le domaine des médicaments et la rendre accessible aux pays à revenu intermédiaire, selon le président de la Fédération marocaine de l’industrie pharmaceutique et de l’innovation.
À propos de l’objectif de la présence des pharmaciens à de tels forums internationaux, Mohamed Hababi, président de la Confédération des syndicats des pharmaciens du Maroc, a déclaré dans une déclaration similaire que la participation à des rencontres internationales permet, en général, au pharmacien de se tenir informé des nouveautés, constituant ainsi une forme de formation.
Il a mentionné que ces forums offrent également l’opportunité de faire du « benchmarking », c’est-à-dire de comparer les performances, les mécanismes de travail et les méthodes en cours dans d’autres pays et auprès d’autres professionnels à travers le monde.
Des experts et des spécialistes marocains devraient également contribuer aux conférences scientifiques et aux sessions de dialogue durant le forum, en apportant des interventions sur l’apport que l’intelligence artificielle pourrait apporter pour offrir une prise en charge personnalisée pour chaque patient et sur le rôle de l’intelligence artificielle dans l’enseignement universitaire en pharmacie, ainsi que sur les enjeux liés à l’avancée de l’intelligence artificielle générative, sans oublier le rôle des agences nationales de régulation du secteur en Afrique, les défis qu’elles rencontrent et les perspectives de développement qui s’offrent à elles.
Le volet scientifique et d’échange du forum comprendra, selon les organisateurs, près de 20 conférences scientifiques et sessions de dialogue, ainsi que 30 ateliers abordant également des thèmes relatifs au rôle de l’intelligence artificielle dans la recherche et la production pharmaceutique, ainsi que les opportunités de coopération entre les pays du Sud pour développer les industries pharmaceutiques.
Cette nouvelle édition du Forum international de la pharmacie, qui se déroulera sur deux jours, verra la participation de plus de 30 pays, réunissant 50 experts et spécialistes, 70 exposants et près de 3000 participants.