Fouzi Lekjaa, ministre délégué chargé du budget, a indiqué que les recettes fiscales ont enregistré une hausse significative au cours des quatre premiers mois de l’année 2025, atteignant 20,45 milliards de dirhams par rapport à la même période de l’année 2024, avec un taux de réalisation dépassant 38 %. Cela reflète la dynamique positive que connaît la finance publique.
Lors d’une séance de questions orales à la Chambre des représentants, Lekjaa a souligné que les ressources ordinaires du budget général ont connu une augmentation notable au cours des quatre dernières années, s’élevant à 116 milliards de dirhams, avec un taux de croissance annuel supérieur à 13,4 %. Il a considéré que ces résultats positifs témoignent d’une bonne maîtrise de la situation financière, conformément aux prévisions approuvées par le parlement depuis 2022.
Le ministre a affirmé que cette amélioration est due à un ensemble de réformes structurelles, notamment en ce qui concerne l’impôt sur les sociétés et la taxe sur la valeur ajoutée, ainsi que la généralisation du principe de retenue à la source, qui a contribué à améliorer la rentabilité des impôts.
Concernant l’année 2025, Lekjaa a noté que la situation des charges et des recettes de la trésorerie a abouti à un excédent budgétaire de 753 millions de dirhams à la fin mars. Au cours de cette période, les recettes fiscales ont augmenté de 17,4 milliards de dirhams, soit un taux de croissance de 21,5 % par rapport à la même période de l’année précédente, avec un taux de réalisation atteignant 30,7 % des prévisions établies dans la loi de finances.
Il a précisé que les dépenses ordinaires ont atteint 100 milliards de dirhams à la fin mars, en raison de l’exécution des engagements liés au dialogue social, des dépenses allouées à la couverture santé et au soutien social direct. Il a également souligné que la situation financière actuelle a permis de dégager des marges financières, ouvrant la voie à l’adoption de crédits supplémentaires au profit du budget général d’un montant de 13 milliards de dirhams.
Lekjaa a mentionné que ces crédits supplémentaires seront affectés à garantir la stabilité des prix de l’eau et de l’électricité, à exécuter les accords liés au dialogue social et à renforcer les investissements des entreprises et des établissements publics. Il a rappelé, dans ce contexte, que le Fonds monétaire international a, lors de sa réunion du 2 avril 2025, approuvé le renouvellement du Maroc du premier tranche de la ligne de crédit flexible pour une durée de deux ans d’un montant de 4,5 milliards de dollars, renforçant ainsi la confiance dans l’économie nationale.