Idriss Raddi condamné à 4 ans de prison ferme suite à une plainte du ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit

Idriss Raddi condamné à 4 ans de prison ferme suite à une plainte du ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit

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La cour de première instance de Sidi Slimane a condamné l’ancien député et ancien dirigeant du Parti de l’Union constitutionnelle, Idriss El Raddi, à quatre ans de prison ferme, dans une affaire où il était poursuivi pour falsification de documents administratifs et leur utilisation dans le cadre d’une appropriation illégale de terres collectives appartenant à la commune d’Oulad Hnoun, située dans la région de Sidi Slimane.

La cour a également infligé une peine de trois ans de prison ferme à son frère, Karime El Raddi, après que tous deux aient été poursuivis sur la base d’une plainte déposée par le ministre de l’Intérieur, Abdelwahed Lafitit, suite à un examen de dossiers liés à des demandes d’exploitation et à l’abattage d’arbres situés sur des terres appartenant à la communauté susmentionnée, dont la superficie dépasse 102 hectares.

Les faits remontent au moment où Idriss El Raddi a sollicité l’autorisation des autorités locales et des services des eaux et forêts pour obtenir un permis lui permettant de couper et d’exploiter des arbres forestiers cultivés sur des terrains appartenant à la communauté, prétendant en être le propriétaire légal. Toutefois, les enquêtes ont révélé que cela était faux, mettant en lumière des irrégularités et des falsifications dans les documents de propriété sur lesquels il s’appuyait.

Les investigations ont révélé que les documents présentés étaient entachés d’irrégularités légales, poussant le ministère de l’Intérieur à engager des poursuites judiciaires à l’encontre d’El Raddi, une démarche considérée comme un acte direct de l’État pour contrer les abus d’appropriation de terres collectives par des élus et des personnalités influentes.

Ce jugement s’inscrit dans une série de poursuites judiciaires visant des élus et des hommes d’affaires dont les noms sont associés à des dossiers d’accaparement de terres collectives, des affaires qui, jusqu’à récemment, étaient jugées sensibles en raison des conflits d’intérêts et des interférences de pouvoir local.

Cette décision, qui a suscité de nombreuses réactions dans les milieux locaux, constitue un message clair selon lequel la justice commence à se saisir de dossiers longtemps considérés comme échappant à toute forme de responsabilité, en particulier ceux liés à l’abus de pouvoir et à la manipulation sur la propriété des terres collectives, lesquelles représentent un actif foncier stratégique dans plusieurs régions du Royaume.

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