Pyongyang a annoncé, vendredi, que le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un a supervisé des exercices simulant des attaques nucléaires contre Séoul et Washington.
Cette annonce intervient un jour après des essais de missiles effectués par la Corée du Nord, qui, selon Séoul, ont impliqué plusieurs types de missiles balistiques à portée courte.
L’armée sud-coréenne a estimé que ces essais de missiles pourraient être liés aux exportations d’armes nord-coréennes vers la Russie.
De son côté, l’agence de presse centrale nord-coréenne a précisé que les manœuvres incluaient un système de missile et un missile balistique tactique.
Selon l’agence, les exercices comprenaient des entraînements détaillés sur « les procédures et opérations pour passer rapidement à un état d’attaque nucléaire réciproque ».
L’agence a également indiqué que « l’objectif de l’entraînement a été atteint, vérifiant la fiabilité du système de commandement et de mobilisation capable de répondre rapidement à toute crise nucléaire ».
Pyongyang est soumis à des sanctions imposées par les Nations Unies en raison de son programme nucléaire. Ces sanctions interdisent à la Corée du Nord de posséder des missiles balistiques.
Ces exercices se déroulent environ une semaine après que le dirigeant nord-coréen a ordonné d’accélérer l’armement nucléaire de ses forces navales.
La Corée du Nord possède des armes nucléaires, qu’elle affirme nécessaires pour dissuader les manœuvres « agressives » menées par Washington et Séoul.
En avril dernier, Pyongyang a dévoilé un destroyer de 5 000 tonnes baptisé « Choi Hyun », que certains analystes estiment équipé de missiles nucléaires tactiques à courte portée.
Théoriquement, les deux Corées sont toujours en état de guerre ; la guerre qui les a opposées entre 1950 et 1953 s’est terminée par une armistice, et non par un traité de paix.
Les relations entre Pyongyang et Séoul sont à leur plus bas niveau depuis des années. L’année dernière, la Corée du Nord a lancé de nombreux missiles balistiques, en violation flagrante des sanctions des Nations Unies.