La Direction des douanes et impôts indirects du Maroc a décidé d’imposer des droits de douane temporaires sur les importations de « polychlorure de vinyle » (PVC) d’origine égyptienne, pouvant atteindre 92 %. Cette mesure s’inscrit dans un cadre de protection visant à sauvegarder l’industrie nationale.
Le décret est entré en vigueur depuis vendredi et concerne des entreprises égyptiennes spécifiques identifiées à l’issue d’une enquête menée par les autorités marocaines sur l’évolution des importations et leurs prix sur le marché local.
Selon des données officielles, les importations de PVC en provenance d’Égypte ont connu une hausse significative ces derniers mois, ce qui a été considéré par les autorités compétentes comme un comportement commercial ayant causé des dommages considérables au secteur local, notamment en termes de baisse des prix, de ralentissement des investissements et de réduction de la capacité de production des usines marocaines.
La Direction des douanes a précisé que l’enquête ouverte a été motivée par une demande de professionnels du secteur plastique, qui ont affirmé avoir été lésés par des pratiques de dumping sur le marché, appelant à une intervention urgente pour garantir des conditions de concurrence équitables.
Cette initiative se déroule dans un contexte de débat intense sur les mécanismes de mise en œuvre de l’accord d’Agadir pour le libre-échange entre les pays de la région, et sur leur impact sur l’équilibre commercial entre les États membres, notamment dans les cas d’augmentation des importations affectant la production nationale.