Le secteur agricole retrouve sa vigueur : une croissance attendue de 5,1% et une amélioration de la production céréalière et des pâturages.
Le ministre de l’Agriculture, du Développement rural et des Eaux et Forêts, Ahmed Bouari, a annoncé que le secteur agricole est en voie d’enregistrer une croissance de 5,1 % au cours de la saison actuelle, après une contraction de -4,8 % durant la saison agricole précédente. Il a précisé que cette saison est marquée par des conditions « variables » en raison des disparités des précipitations.
Lors d’une session de questions orales au Conseil des conseillers, Bouari a indiqué que l’amélioration de la production des céréales et des pâturages, ainsi que le bon rendement des différentes chaînes de production, contribueront à cette croissance. Cela devrait également redynamiser le marché de l’emploi dans le secteur agricole, qui a été affecté par plusieurs années de sécheresse consécutives.
Le ministre a expliqué que les récentes précipitations ont ravivé l’espoir des agriculteurs et ont permis d’améliorer les indicateurs généraux de la saison. On s’attend à ce que la production des principales céréales atteigne 44 millions de quintaux, avec une augmentation de 41 % par rapport à la saison précédente. Actuellement, le taux de récolte s’élève à 21 % de la superficie cultivée.
Bouari a souligné que ces indicateurs reflètent la résilience et la robustesse du secteur agricole, ainsi que le dévouement des agriculteurs et des acteurs du domaine. Il a également réaffirmé l’engagement du ministère à continuer de soutenir les chaînes de production afin d’améliorer l’offre et la production.
Le ministre a noté que la superficie dédiée aux cultures d’automne a atteint 3,11 millions d’hectares, dont 11 % en irrigation, répartis entre 2,6 millions d’hectares de céréales, 400 000 hectares de cultures fourragères, et 100 000 hectares de légumineuses. Quant à la superficie des cultures de printemps, elle est d’environ 158 000 hectares.
Il a décrit la saison agricole actuelle comme « variable », précisant qu’elle a été caractérisée par des pluies précoces en octobre, suivies d’une période de sécheresse entre novembre et février, limitant la surface cultivée, avant une amélioration grâce aux pluies et neiges de mars, qui ont eu un impact positif sur la saison.
Le ministre a informé que la quantité totale de précipitations jusqu’au 5 juin a atteint 302 mm, soit une diminution de 23 % par rapport à une année normale, mais une augmentation de 14 % par rapport à la saison précédente. Le volume des barrages destinés à l’agriculture a également augmenté pour atteindre 5,2 milliards de mètres cubes, contre 4,38 milliards de mètres cubes l’année dernière, avec un taux de remplissage de 37 % contre 30 % auparavant.
Une amélioration significative de la couverture végétale a été constatée, contribuant à augmenter le rendement des cultures d’automne dans les zones adaptées et stimulant les cultures de printemps, en particulier les légumineuses et les graines oléagineuses. Cela devrait également améliorer la situation du cheptel national et soutenir le bétail impacté par la sécheresse.
Le ministre a précisé que le ministère a pris plusieurs mesures complémentaires, dont la vente de 740 000 quintaux de semences choisies, soit une augmentation de 10 % par rapport à la saison précédente, ainsi que le soutien de 1,3 million de quintaux d’engrais azotés au profit de 78 000 bénéficiaires. De plus, environ 661 000 hectares sur un total d’un million d’hectares programmés ont été assurés dans le cadre d’une assurance multirisque climatique pour renforcer la résilience.
La superficie dédiée aux cultures de printemps a atteint environ 187 000 hectares, tandis que les conditions climatiques favorables ont permis de réaliser un programme d’accélération de la production de légumes avec un taux d’exécution supérieur à 104 %, ce qui correspond à 73 200 hectares, garantissant des quantités suffisantes pour couvrir les besoins de consommation nationale.