Le ralentissement des exportations et l’augmentation des importations pèsent sur l’économie nationale au cours du premier trimestre de 2025
La Haute Commissaire au Plan a révélé que le rythme de croissance des exportations nationales de biens et services a ralenti au cours du premier trimestre de l’année 2025, n’atteignant que 2,2 %, contre 5,8 % pendant la même période en 2024. En revanche, les importations ont augmenté de 9,8 %, contre 7,6 % l’année dernière, entraînant une contribution négative à la croissance de 4,7 points, par rapport à 3,7 points durant la même période de l’année précédente.
Dans une note d’information reçue par le site « Telquel Arabic », l’institution a précisé que ces évolutions dans les échanges extérieurs ont contribué de manière négative à la croissance économique nationale à hauteur de 3,8 points, contre seulement 1,3 point l’année précédente.
En revanche, la demande intérieure a montré une amélioration claire, augmentant de 8 % par rapport à 4 % au premier trimestre de 2024, contribuant ainsi à hauteur de 8,5 points à la croissance, contre 4,3 points.
Les dépenses de consommation finale des ménages ont enregistré une hausse de 4,4 %, contre 2,8 % l’année précédente, apportant une contribution de 2,6 points à la croissance. Parallèlement, la formation brute d’investissement a connu une forte progression de 17,5 %, contre 4,9 %, contribuant pour 4,9 points, alors qu’elle n’était que de 1,4 point auparavant.
Les dépenses de consommation finale des administrations publiques ont légèrement ralenti, passant de 5,5 à 5,2 %, avec une contribution à la croissance économique de 0,9 point, contre 1 point l’année dernière.
Concernant le produit intérieur brut, la Haute Commissaire a enregistré une hausse de 6,9 % aux prix courants, contre 6,8 % au même trimestre de 2024, ce qui a entraîné un ralentissement du taux d’inflation à 2,1 %, après avoir atteint 3,8 %.
Le produit intérieur brut en volume, après ajustement des variations saisonnières, a progressé de 4,8 %, contre 3 % l’année précédente. Cette amélioration est attribuée à une augmentation de la taxe sur les produits nets de subventions de 6 %.
Les activités non agricoles ont enregistré une croissance de 4,6 %, par rapport à 3,6 %, soutenues par une performance positive du secteur tertiaire, qui est passé de 3,8 à 4,7 %, grâce à une augmentation des activités de l’hôtellerie et de la restauration de 9,7 %, de l’éducation et de la santé de 6,2 %, ainsi que des administrations publiques de 5,3 % et du commerce de 4,3 %. Il y a également eu un léger redressement dans les activités immobilières de 0,8 %, après leur recul l’année dernière.
En revanche, certaines activités ont connu un ralentissement, telles que le transport et le stockage (4 % au lieu de 6,5 %), ainsi que les services aux entreprises (3,9 %) et les services d’information et de communication (0,5 % seulement).
Quant au secteur secondaire, il a connu une croissance de 4,5 %, contre 3,2 %, grâce à l’augmentation des activités de construction et de travaux publics (6,3 %), du secteur de l’eau et de l’électricité (5 %), et de l’industrie manufacturière (3,4 %). En revanche, la croissance des industries extractives a diminué à 6,7 %, contre 19,1 % pendant la même période l’année précédente.
En ce qui concerne le secteur primaire, une amélioration de 4,3 % a été enregistrée, après un recul de 4,3 % l’an dernier, attribuée à un redressement de l’activité agricole de 4,5 %, alors qu’elle avait reculé de 5 %, malgré un léger déclin dans le secteur de la pêche marine de 0,3 %.
Le revenu national disponible total a également augmenté de 6 %, contre 5,9 %, en raison de l’augmentation du produit intérieur brut en valeur et d’une diminution du revenu net transféré de l’étranger de 7,5 %.
Enfin, avec une augmentation de la consommation nationale de 6,7 %, le taux d’épargne national s’est établi à 26,8 % du produit intérieur brut, en baisse par rapport aux 27,6 % enregistrés au premier trimestre de 2024.