Rêve-t-il de revenir sur le trône de la presse, Toufik Bouachrine ?

Rêve-t-il de revenir sur le trône de la presse, Toufik Bouachrine ?

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Toufik Bouachrine rêve-t-il de revenir sous le toit de Sa Majesté la Presse ?

L’interrogation peut sembler dérangeante, mais elle se pose avec insistance chaque fois que Toufik Bouachrine apparaît avec un discours troublé, drapé dans le manteau du « journaliste en colère », oubliant que le corps médiatique qui l’a rejeté ne l’a pas fait à la légère, mais en réponse à un tremblement de terre éthique et de valeurs qu’il est impossible d’ignorer ou de justifier, peu importe ses tentatives de renier ou de contourner la situation.

Lors de sa dernière intervention, Bouachrine, derrière sa petite caméra, s’est replongé dans les questions de la presse publique avec un argumentaire chargé de populisme, tentant de régler de vieux comptes avec des institutions et des personnalités nationales qui ont maintenu leurs engagements et leur position, et ont continué à remplir leurs rôles souverains avec rigueur et responsabilité, tandis qu’il a choisi de sombrer dans la provocation bon marché.

Critiquer les politiques médiatiques est légitime, voire louable, lorsqu’elles émanent d’une position de connaissance et d’intégrité. Mais lorsque cette critique devient un moyen de remettre en question la symbolique de l’institution, de dévaloriser les efforts de ses membres et de minimiser des transformations majeures reconnues par les adversaires comme par les alliés, cela entre dans ce que l’on appelle l’incitation masquée sous de faux prétextes.

Bouachrine a négligé, en attaquant le pôle public et ses institutions, que la presse publique n’est pas une marchandise soumise à la logique du marché ou aux préoccupations d’audience, mais un service stratégique, encadré par des rôles liés au service public et à la protection de l’équilibre stratégique dans un environnement médiatique régional et international très complexe.

De plus, sa réduction du parcours de personnalités telles que Faisal Alaïchi à des phrases détachées de leur contexte représente un acharnement malvenu et un reniement d’une période décisive de l’histoire des médias marocains, marquée par des réformes fondamentales et des transformations institutionnelles s’inscrivant dans une vision royale claire, adoptée dans le cadre d’un conseil ministériel, visant aujourd’hui à établir un Maroc 2030 dans ses représentations médiatiques et culturelles.

La douloureuse contradiction réside dans le fait que celui qui a passé des années à inciter contre les médias publics, puis qui s’est effondré sur le plan éthique et juridique, tente aujourd’hui, après avoir perdu toute légitimité professionnelle ou littéraire, d’imposer à l’État ses choix et de s’arroger ce qui ne lui appartient pas : le pouvoir de juger des hommes d’État qui ont servi la patrie dans le silence, à des moments où crier était facile, et rester fidèle était difficile.

Faisal Alaïchi, selon les témoignages des connaisseurs et des adversaires avant les alliés, est un homme d’État émérite. Son expérience ne peut être mesurée à l’aune de la partialité, mais par les institutions, les fronts et les succès qu’il a accumulés, malgré les défis. Son parcours mérite d’être enseigné, non pas d’être insulté. Il doit être décomposé avec intégrité, non pas réduit à des slogans vides d’un forum youtube devenu le terreau de la haine.

Quant à Bouachrine, toute déclaration qu’il formule aujourd’hui, en dehors du contexte de reconnaissance de ses actes envers ses victimes et envers une profession honorable qu’il a trahie, restera un discours sans valeur ni considération, peu importe son embellissement ou ses variations.

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