Zeinab Achouiyakh démasque « Miskhout Mou » : la fin du gangster du chantage approche.

Zeinab Achouiyakh démasque « Miskhout Mou » : la fin du gangster du chantage approche.

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Hicham Girando, connu sous le nom de “Maskhout Mou”, n’est plus simplement une voix discordante sur les réseaux sociaux. Il est devenu un phénomène dérangeant dans l’espace numérique, où se mêlent diffamation, calomnie, incitation et chantage, tout cela sous le prétexte de défendre la liberté d’expression.

Cette déchéance a atteint son paroxysme avec le dépôt d’une plainte officielle par Zineb Achouiyakh, résidente de Casablanca, auprès du procureur de la République près le tribunal de première instance d’Aïn Sebaâ. Elle accuse Girando, qui vit à l’étranger, de “diffamation, calomnie, incitation et mise en danger de sa vie et de son intégrité physique”, suite à une série de vidéos et de publications sur les plateformes “Tahadi” et “Facebook”, qui ont enregistré plus d’un million et demi de vues.

Les détails de la plainte, dont le journal a obtenu une copie, révèlent que Girando a lancé une campagne systématique contre Achouiyakh, atteignant à son honneur et la liant faussement à des appareils de sécurité. Il l’a accusée d’être impliquée dans des affaires politiques et judiciaires qui ne la concernent pas, et même d’inventer des accusations liées à des arrestations et des éliminations, sans aucune preuve tangible.

Ce qui rend la situation plus grave, selon ce qui est mentionné dans la plainte, c’est que Girando n’a pas seulement arrêté les accusations. Il a aussi diffusé des photos personnelles de la plaignante accompagnées de propos humiliants et d’insinuations obscènes, entraînant une vague de commentaires offensants et de menaces directes sur ses comptes, créant ainsi un préjudice manifeste à sa réputation au sein de son entourage social.

Achouiyakh ne s’est pas limitée à relater les faits. Elle a renforcé sa plainte avec des procès-verbaux rédigés par un huissier de justice, documentant les contenus publiés et démontrant clairement la nature publique et délibérée de cette campagne, ainsi que la manière dont les plateformes de Girando se sont transformées en outils de chantage et de désinformation.

Dans ce contexte, le cadre légal qui entoure cette affaire se dessine. Les articles 442, 447-1 et 299-1 du Code pénal marocain criminalisent ces actes lorsqu’ils sont perpétrés par voie électronique, les considérant comme des délits portant atteinte à l’honneur et incitant à la haine.

Cependant, ce que révèle le dossier va au-delà de l’application de textes juridiques. L’affaire dévoile une structure plus large à travers laquelle se déroulent ces campagnes. Selon des rapports médiatiques, Girando a fui le Canada après avoir été poursuivi pour des affaires de chantage, se trouvant ensuite en Indonésie, où il continue de diffuser un contenu hostile visant le Maroc et ses institutions. Des rapports de renseignement établissent un lien entre son nom et des mouvements extérieurs hostiles, provenant d’Iran et d’Algérie, qui utilisent les plateformes numériques dans le cadre de conflits régionaux.

Face à cette réalité, Zineb Achouiyakh a choisi de ne pas rester silencieuse. Elle a décidé de faire face à cette campagne par la voie légale, en demandant l’activation des accords judiciaires internationaux, y compris la coopération avec les autorités canadiennes, afin de poursuivre Girando en justice.

Cette démarche individuelle prend une signification collective. L’affaire n’est plus seulement personnelle, mais constitue un avertissement clair pour l’opinion publique sur la prolifération de la “pression sous couvert de liberté d’expression” et sur le danger d’utiliser l’espace numérique pour régler des comptes politiques ou personnels.

Dans ce contexte, Girando apparaît comme un leader d’une bande numérique transfrontalière : il attaque, fait du chantage, diffame et sème la haine, avant de se cacher derrière un passeport étranger et de prétendre à la lutte. Cependant, ce qu’il semble ignorer, c’est que la justice ne se prescrit pas par le temps, et que se cacher derrière des écrans ne dispense pas de la responsabilité légale.

Les Marocains sont aujourd’hui plus conscients et éclairés. Les discours de “victimes fictives” ne passent plus. Et ceux qui justifient les actes de Girando sous le prétexte de “critique” doivent réaliser que les personnes qui salissent l’honneur des autres ne servent pas la liberté, mais perpétuent un chantage numérique inacceptable.

Dans ce contexte, le rôle du système judiciaire marocain se révèle essentiel pour imposer la fermeté. Zineb Achouiyakh, ainsi que toutes les personnes ayant subi des préjudices, ont droit à la protection de la loi. Car le Maroc est un État de droit, et il ne sera pas permis de transformer l’espace numérique en un refuge pour l’impunité et la dégradation morale.

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