AMAL FILALI/
La Cour supérieure du Canada vient de rendre son verdict dans l’affaire opposant M. Sebti à Hicham Jerando, connu pour ses vidéos diffamatoires diffusées sur les réseaux sociaux.
Le jugement est sans appel : la justice canadienne confirme sa fermeté face à la diffamation en ligne et aux dérives numériques qui nuisent à la réputation des personnes.
Selon la décision rendue, Hicham Jerando est sommé de retirer quatre vidéos contenant des propos injurieux à l’égard de M. Sebti, et se voit interdire toute nouvelle publication diffamatoire le concernant. Il est en outre condamné à verser :
* 20 000 dollars canadiens de dommages moraux, avec intérêts à partir du 30 avril 2024 ;
* 15 000 dollars canadiens de dommages punitifs, avec intérêts à compter du jour du jugement.
Mais cette affaire n’est pas un cas isolé. Jerando traîne derrière lui une série de condamnations similaires dans des dossiers impliquant M. Hanine, M. Najib Bensami ou encore Me Adil Lemtiri, tous victimes de campagnes de dénigrement qu’il avait menées sur internet.
Dans le passé, il a même purgé une peine de prison au Canada pour avoir ignoré un jugement lui ordonnant de supprimer des vidéos diffamatoires. Ce comportement répété montre un mépris évident pour la justice et une incapacité à tirer les leçons de ses erreurs.
Aujourd’hui, sous le poids des sanctions judiciaires, Jerando a perdu de sa virulence. Ses vidéos ont changé de ton : il n’ose plus citer directement les responsables qu’il attaquait jadis, se contentant désormais d’allusions floues à des membres de la magistrature ou à des figures publiques. Un changement qui illustre bien la perte d’assurance d’un polémiste désormais surveillé de près par la loi.
À travers ce nouveau jugement, la justice canadienne envoie un message clair : la liberté d’expression ne peut servir de prétexte à la diffamation ou à la haine numérique. L’époque où l’on pouvait salir des réputations derrière un écran sans conséquence est bel et bien révolue.
Cette décision s’inscrit dans un mouvement plus large : celui d’une responsabilisation du discours numérique, où les tribunaux rappellent que chaque mot a un poids et que la vérité demeure le socle de toute communication publique.