Un nouveau système automatisé surveille les frontières de l’Europe
Il devient désormais nécessaire de prendre une photographie des voyageurs non européens se rendant dans l’espace Schengen ainsi que de collecter leurs empreintes digitales, dans le cadre de la mise en œuvre d’un nouveau système de contrôle automatisé.
L’objectif de cette nouvelle mesure est, à long terme, de se passer du tampon manuel sur les passeports et de garantir un meilleur échange d’informations entre les États membres.
Ce système permettra aux autorités de connaître les dates d’entrée et de sortie des voyageurs afin de surveiller les cas de dépassement de la durée de séjour ou de refuser l’entrée.
Ce dispositif, qui suscite des débats depuis près de dix ans, a rencontré l’opposition de certaines compagnies de transport et de passagers inquiets quant à une aggravation des files d’attente dans les aéroports et les gares.
Pour limiter les perturbations, ce système sera appliqué de manière progressive.
Dimanche dernier, la première phase a commencé.
Les voyageurs non européens arrivant dans les différents pays de l’Union européenne, à l’exception de Chypre et d’Irlande, devront fournir leur numéro de passeport, apposer leurs empreintes digitales et présenter des photos à plusieurs points de contrôle.
Ces informations seront également requises à leur arrivée en Islande, au Liechtenstein, en Norvège et en Suisse.
Dans un premier temps, les grandes nations européennes, telles que la France et l’Allemagne, ne réaliseront qu’un nombre limité de contrôles afin d’éviter la formation de longues files d’attente dans les aéroports.
Les États membres plus petits appliqueront ce système dans son intégralité dès dimanche prochain.
De plus, tous les pays disposeront d’un délai jusqu’à mi-avril pour enregistrer tous les voyageurs arrivant à leurs frontières.