Démenti officiel révélant les malentendus de Boucali et évoquant une enquête potentielle sur le dossier de la liste des journalistes
Le 22 décembre 2025, à Rabat, la Commission nationale de contrôle de la protection des données à caractère personnel a publié un communiqué de presse ferme en réponse aux déclarations faites par Abdellah Boucali, en tant que membre du comité temporaire chargé de gérer les affaires du secteur de la presse et de l’édition, suite à des interprétations et des données qualifiées par la commission de « fausses » et de « trompeuses ».
Ce communiqué, rédigé dans un langage juridique précis, ne s’est pas contenté de démentir les informations erronées répandues, mais a également rétabli le cadre juridique et institutionnel des compétences de la commission et ses limites d’intervention, notamment en ce qui concerne le traitement des données à caractère personnel, ainsi que la confusion – intentionnelle ou non – entre les rôles des différentes instances.
Pas de gestion administrative… ni d’évaluation du contenu
La Commission nationale a affirmé de manière catégorique que ses membres, nommés par dahir royal, n’ont aucune tâche liée à la gestion administrative, à l’examen des dossiers ou à la prise de décisions exécutives. Leur rôle se limite à la délibération et à l’émission d’avis au sein du cadre institutionnel, tandis que les services administratifs compétents se chargent de la réception et de l’évaluation des dossiers avant de les soumettre, le cas échéant, aux membres de la commission.
Le communiqué a également insisté sur le fait que la commission n’intervient pas du tout dans l’évaluation du contenu des dossiers ou dans la violation des droits des citoyens, précisant que son intervention se limite à la surveillance des procédures de collecte et de traitement des données personnelles, assurant ainsi le respect des dispositions de la loi n° 09-08, pour protéger les droits des individus sans servir d’agenda politique ou professionnel.
L’aspect éthique et volontaire… oublié dans le discours public
Le document a également clarifié que l’accompagnement et l’orientation offerts par la commission aux usagers relèvent d’une approche pédagogique et éthique, non spécifiquement mentionnée dans la loi, et qui est généralement appréciée par les intéressés. Cela contraste avec l’image que certaines déclarations ont tenté de peindre concernant la nature du travail de la commission et ses motivations.
Liste des journalistes… la vérité occultée
Le point le plus alarmant soulevé dans le communiqué concerne le non-publi de la liste des journalistes bénéficiaires de la carte professionnelle. La commission a implicitement démenti les justifications qui ont été diffusées, affirmant que les raisons réelles de ce non-publication existent depuis au moins deux ans, et que ce qui a été présenté à l’opinion publique ne correspond pas à la vérité complète.
Il apparaît ici que les déclarations d’Abdellah Boucali, émises à plusieurs reprises, n’étaient pas seulement des opinions personnelles ou des analyses subjectives, mais ont contribué à créer un malentendu institutionnel, justifiant ainsi ce communiqué officiel pour lever le flou.
La pression s’intensifie… et la responsabilité demeure
La commission nationale, en réaffirmant son non-engagement dans un conflit politique ou électoral, a clairement annoncé qu’elle se réserve le droit de transmettre le dossier au parquet en cas de preuve d’une intention malveillante, en référence à la gravité des manipulations des données légales et institutionnelles, surtout en ce qui concerne les droits des journalistes et la confiance du public dans les organismes régissant la profession.
Le « communiqué de démenti et de clarification » ne peut être considéré comme un document technique isolé, mais comme un message institutionnel fort : la confusion entre les compétences est inacceptable, la diffusion de fausses informations est inacceptable, et l’utilisation de la liste des journalistes comme un outil de discours sans fondement juridique est devenue évidente.
Aujourd’hui, avec le resserrement du terrain autour des récits inexactes, la discussion revient à son point de départ : qui porte réellement la responsabilité de la non-publication de la liste des journalistes ? Pourquoi cette situation reste-t-elle en place depuis deux ans ? Des questions dont il n’est plus possible de fuir avec des déclarations, mais qui doivent être abordées par des réponses documentées et responsables.





