L’ancien président sud-africain, Jacob Zuma, a affirmé lors d’une conférence donnée à l’Université des études professionnelles de la capitale ghanéenne, que la tentative de séparer le Maroc de son Sahara constitue une atteinte à l’unité de l’Afrique et sert des agendas extérieurs. Il a réitéré son soutien à la proposition d’autonomie marocaine pour résoudre le conflit du Sahara.
Zuma a salué la position du Ghana en faveur de l’initiative marocaine, soulignant que « l’Afrique ne doit pas être divisée pour plaire aux étrangers », décrivant l’ère de division du continent au profit de groupes extérieurs comme révolue. Il a ajouté que la priorité pour le continent doit être la stabilité et l’intégration, louant le Ghana pour avoir pris des mesures pour se positionner « à l’avant-garde du leadership africain ».
Au cours de ses déclarations, Zuma a déclaré que « les jours où l’Afrique dansait au rythme des étrangers sont révolus, et nous sonnerons nos propres tambours », faisant référence à la souveraineté des décisions africaines sur les affaires internes du continent.
Cette prise de position intervient deux semaines après que son parti a renouvelé son soutien à la proposition d’autonomie, lors d’une conférence de presse à Johannesburg, en réponse à la polémique suscité par la récente visite de Zuma au Maroc, qui avait coïncidé avec des critiques officielles de la part du gouvernement et du parti au pouvoir à Pretoria.
Nathi Nhleko, président national du parti, a déclaré que la visite de Zuma à Rabat était le prolongement de consultations qui avaient commencé en 2017 entre lui et le roi Mohammed VI, visant à renforcer la normalisation des relations entre l’Afrique du Sud et le Maroc.