La cour de première instance d’Ain Sebaâ à Casablanca a condamné, ce mardi 16 septembre 2025, l’activiste des droits humains et blogueuse Saida Alami à trois ans de prison ferme et à une amende de 20 000 dirhams. Elle était poursuivie pour des accusations liées à l’outrage à une institution organisée, au mépris de la justice et à la diffusion de fausses allégations.
Ce jugement s’inscrit dans le cadre de la volonté du pouvoir judiciaire de préserver son autorité et de protéger la réputation de ses institutions contre toute atteinte ou remise en question de leur crédibilité, ainsi que de matérialiser l’esprit de justice qui trouve un équilibre entre la garantie de la liberté d’expression et le respect de la loi.
Il convient de noter que l’accusée a été arrêtée le 1er juillet 2025 à Casablanca, puis présentée au procureur du roi le 3 juillet de la même année, où elle a été renvoyée devant le tribunal en détention.
À noter également que Saida Alami avait bénéficié d’une grâce royale le 29 juillet 2024 dans une affaire précédente où elle faisait face à des accusations similaires. Cependant, son retour à des actes similaires a conduit le tribunal à appliquer la loi avec rigueur, confirmant ainsi la souveraineté de la justice et l’indépendance du pouvoir judiciaire.