Le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, a affirmé mercredi, à la Chambre des représentants, que le cadre législatif régissant les élections vise avant tout à moraliser le processus électoral et politique.
Lors d’une réunion de la Commission de l’Intérieur, des collectivités territoriales, du logement, de la politique de la ville et des affaires administratives consacrée à la discussion générale des projets de loi relatifs au cadre législatif encadrant l’élection des membres de la Chambre des représentants, Laftit a expliqué que les projets de loi présentés à la commission ont pour but d’assurer des garanties qui garantissent l’intégrité des élections. Il a souligné que l’État, dans ce processus, « se tient à distance égale de toutes les forces politiques, et que le véritable gagnant doit être le Maroc ».
Le ministre a noté que l’élaboration de ce cadre a traversé plusieurs étapes, débutant par les hautes orientations royales mentionnées dans le discours du Trône du 29 juillet dernier, où le roi Mohammed VI avait insisté sur la nécessité de fournir un cadre général régissant les élections avant la fin de l’année, suivies de larges consultations avec les partis politiques qui ont abouti à la formulation des projets actuellement présentés à la commission.
Il a ajouté que la résolution 2797 du Conseil de sécurité concernant le Sahara marocain, et les transformations qui en découlent, ont donné une nouvelle dimension à ces lois électorales, dimension qui doit être considérée lors de la discussion des nouveaux textes. Laftit a considéré que la discussion de ces projets de lois représente un moment clé dans le parcours démocratique du Maroc.
Dans ce même contexte, Laftit a insisté sur le fait que le recours aux contestations des résultats électoraux ne devrait pas se poser en principe, non pas parce qu’il n’est pas disponible légalement, mais parce que le nouveau système vise à moraliser le travail électoral, à préserver les élus et le travail politique des suspicions, et à donner à tous les candidats les mêmes chances, affirmant l’ouverture du ministère aux propositions des parlementaires qui pourraient contribuer à garantir des élections transparentes.
Concernant les nouvelles dispositions criminalisant l’utilisation des réseaux sociaux pour commettre des crimes électoraux, Laftit a souligné que l’essor de ces médias, ainsi que l’évolution rapide de l’intelligence artificielle, ont créé de nouveaux défis, notamment la production de fausses vérités susceptibles d’influencer le processus électoral, ce qui nécessite, selon lui, une plus grande vigilance et un renforcement des sanctions.
Quant aux dispositions relatives à l’octroi de stimulations financières pour les candidatures de jeunes au sein de la Chambre des représentants, le ministre a confirmé que ces financements seront soumis à un certain nombre de conditions importantes et précises, soulignant que leur objectif est d’encourager les partis politiques et de les inciter à renforcer la présence des jeunes et des femmes au sein de l’institution législative.



