Scandale : ainsi, France 24 a cédé au chantage de Mehdi El Mahdaoui, compromettant la crédibilité de la chaîne par peur de Najiha Jalal.

Scandale : ainsi, France 24 a cédé au chantage de Mehdi El Mahdaoui, compromettant la crédibilité de la chaîne par peur de Najiha Jalal.

- in Société

Dans un événement qui révèle bien des dessous de la chaîne francophone France 24, l’équipe de production d’un des programmes de la chaîne a contacté ce matin la journaliste Najiba Jalal pour la convier à participer à un direct consacré aux récentes fuites liées à la vidéo de Hamid Mehdawi et à la commission d’éthique. Jalal a accepté l’invitation rapidement, convaincue que la chaîne respectait le principe d’équilibre et garantissait un minimum de professionnalisme.

Cependant, ce qui s’est passé par la suite a été comme une gifle pour tous ceux qui croient en la liberté de débat.

Quelques minutes seulement avant le début de l’émission, Jalal a reçu un message de l’équipe de production lui annonçant que l’émission avait vu son temps réduit de 30 à 10 minutes, rendant ainsi sa participation impossible en raison du manque de temps. Le responsable a conclu son message en affirmant qu’il y aurait une collaboration future. Un message tout fait, qui sert souvent à dissimuler une réalité plus profonde. Il ne fallut que quelques instants à Najiba Jalal pour réaliser que l’émission n’avait pas été annulée ni la durée réduite, qu’il n’y avait pas de manque de temps… ce qui s’est réellement passé, c’est l’annulation de la participation de Najiba Jalal juste avant le diffuse.

La raison ? Hamid Mehdawi a fui la confrontation.

Oui, cet homme qui remplit l’espace virtuel de discours enflammés et se présente comme un combattant acharné contre la « corruption » et « la désinformation » n’a pas eu le courage de se retrouver face à une journaliste maîtrisant son sujet, experte dans le déchiffrage de son discours populiste, qui sait parfaitement exposer ses contradictions accumulées. Mehdawi, qui se déplace librement derrière l’écran de son téléphone, manipule les émotions et tisse des récits préfabriqués pour attirer les vues, n’était pas prêt à affronter une argumentation plus solide que ses cris.

La plus grande surprise n’était pas la fuite de Mehdawi, mais plutôt la faillite de France 24 elle-même dans ce test. Cette chaîne internationale qui prétend à l’expertise et à l’indépendance a préféré se plier aux désirs d’un invité au détriment d’une invitée prête à débattre en toute transparence. Une chaîne qui a choisi de satisfaire une personne qui se dérobe face aux vérités, au lieu de protéger sa crédibilité devant son public arabe.

L’émission, intitulée « Vis-à-vis », a été diffusée à l’heure convenue, et ce qui s’est produit était une décision de ne donner la parole qu’à un seul point de vue afin que Mehdawi ne se retrouve pas dans une situation où il pourrait être confronté à des arguments, loin des cris ou de l’exploitation des émotions. Cette décision soulève une question douloureuse : quand le invité a-t-il commencé à dicter ses conditions à une chaîne qui prétend être professionnelle ?

La minimisation de Mehdawi ne nécessite plus d’efforts. Il l’a fait lui-même en fuyant la confrontation. Quant à Najiba Jalal, elle est sortie de cette histoire avec une plus grande intégrité, ayant dévoilé un stratagème que France 24 essayait de faire passer sous silence.

L’incident d’aujourd’hui ne met pas seulement en lumière Mehdawi, mais révèle une profonde faille au sein de la chaîne elle-même. Une tribune qui devrait être un espace pour la pluralité des opinions s’est soudainement transformée en une plateforme contrôlée par un seul invité, qui décide qui affronte et qui est écarté.

Ainsi, au lieu que France 24 défende la liberté de discussion, elle a choisi de la censurer. Au lieu de préserver son indépendance, elle a choisi d’y renoncer. Et au milieu de tout cela… Najiba Jalal est restée la seule à se conformer à la rigueur professionnelle jusqu’à la fin.

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