Une nouvelle déclaration de Driss Lachgar fait le tour des réseaux sociaux et suscite la critique des militants. Le premier secrétaire des Ittihadis vient de décliner ses intentions: Il ne cédera pas son trône avant les élections de 2021. Si les interprétations et les commentaires sur les réseaux sociaux sont multiples, ils dénotent d’une convergence quasi-unanime de la compréhension du message.
Lachgar souhaite participer au prochain gouvernement, encore une fois et rien qu’une fois!
Il y a bien un moment que l’USFP se débat dans la crise et que les Ittihadis tirent la sonnette d’alarme. C’est bien Brahim Rachidi, membre du conseil national de l’USFP et militant du parti, qui avait explicité ces maux dans un livre il y a cinq ans. Intitulé « L’USFP, changer ou disparaître » le livre invitait les militants à procéder à une autocritique pour sortir de la crise. Le 60 ème anniversaire du parti a été organisé sous le signe de la réconciliation….Mais rien ! Le problème serait bien trop profond pour qu’une fête puisse guérir les blessures.
Survint alors le scandale du projet de loi de M.Benabdelkader sur les réseaux sociaux qui a non seulement secoué les rangs du parti mais a ahuri l’ensemble des Marocains. Et ce n’est pas fini, il y a quelques semaines, un groupe ittihadi a accusé publiquement Driss Lachgar d’avoir falsifié les conclusions d’une réunion du bureau politique qui s’est tenue le 1 juin 2020.
Bien que certains soutiennent que la crise remonte à bien avant la prise de commande par Lachgar, l’actuel leader n’a pas l’air d’avoir compris la leçon et s’entête à se comporter en mauvais élève et à reconduire les erreurs du passé!
A la lumière des événements qui se sont succédé au sein du parti et qui se résument à des scandales, n’importe quel observateur comprendrait que l’unique issue pour mettre fin à ce marasme que traverse le parti, serait d’abord un changement de dirigeant et une refonte du programme pour aborder les prochaines élections. Bien sûr, avant les élections.
C’est le crédit politique de l’USFP que son premier secrétaire joue à la veille d’une année importante pour l’avenir politique du Maroc. Si Lachgar s’obstine à vouloir rester à la tête de l’USFP et que d’autres partis s’enfoncent encore plus dans le discrédit et les actes irresponsables, je vais finir par croire que le PJD a le bon karma!