Elections 2021, les idées se déconfinent

Elections 2021, les idées se déconfinent

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Suite à la rencontre qui les a réunis avec le ministre de l’Intérieur, et qui s’est axée sur les préparatifs pour les échéances électorales prévues en 2021, certains partis politiques ont commencé à mettre sur la place publique leurs « premières propositions ».
Et comme d’habitude, outre les particularités des unes et des autres, les formations du landerneau politique marocain achoppent sur le mode de scrutin. En effet, au moment où des partis votent pour le scrutin de liste, à part entière, notamment le PJD, les autres « vacillent » entre le scrutin de liste et l’uninominal.
Pour le trio PAM-PI-PPS, qui ont opté pour la présentation d’un mémorandum en commun, ont soumis des propositions qui vont dans le sens d’adopter les deux modes, notamment pour les élections des collectivités territoriales. Avec, néanmoins, la nuance que le scrutin de liste soit effectif dans les circonscriptions dont les populations dépassent les 50.000 personnes, et même pour les circonscriptions les moins denses, à condition qu’il y ait un gouvernorat sur les lieux. En revanche, le scrutin uninominal concernera toutes les autres circonscriptions.
L’USFP a indiqué dans ses propositions que le scrutin uninominal soit élargi aux circonscriptions dont le nombre d’habitants atteint ou dépasse les 70.000.
Pour sa part, le PJD persiste et signe dans sa vision privilégiant le scrutin de liste dont il demande la généralisation sur toutes les circonscriptions sans prendre en considération le nombre des habitants.
Sur un autre registre, la question du seuil revient, une nouvelle fois, au-devant de la scène. Le parti de la lampe maintient l’idée, qu’il avait défendue auparavant, de le relever, alors que les autres formations voudraient qu’il soit dans les 3%. On s’en rappelle, lors des dernières élections, le débat avait fait rage, mais le consensus a été atteint, lorsque le PJD avait fini par se ranger avec les autres partis politiques.
Un autre point, déjà évoqué lors des précédentes échéances, est de retour. Ceci concerne, notamment, l’instance devant veiller à l’organisation des élections.
Dans son mémorandum, le trio de l’opposition voudrait « écarter » le ministère de l’Intérieur de l’organisation des scrutins, et ce en appelant à la mise sur pied d’une commission nationale. Celle-ci devant être présidée par un magistrat et où siègeront les représentants des partis politiques.
Le PJD, lui qui avançait, il y a quelques mois, d’ «éloigner» l’Intérieur, est pour que le gouvernement assure la supervision politique de l’organisation des élections, tout en élargissant le contrôle des magistrats. Mais aussi en appelant à mettre sur pied un cadre légal sur la supervision des scrutins sur les plans national et local.
Mais, s’il y a un point sur lequel tout le monde est d’accord, c’est bien celui relatif à l’assainissement des listes électorales qui n’a de cesse d’animer les débats.
Maintenant, il va falloir attendre la « prochaine vague » des propositions, mais aussi le rendez-vous à venir avec le ministre de l’Intérieur, pour être au fait des nouveautés.

Par Gadi Abdelhadi

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