La Fondation Dar Bellarj présentera, du 06 novembre courant au 31 octobre 2022, à l’occasion de sa rentrée culturelle, l’exposition de photographies en noir et blanc : « Marrakech Lockdown », par Nour Eddine Tilsaghani et Mohamed Semaa. L’idée de ce projet émerge pendant le tout premier confinement en 2020, lorsque la vision des rues de Marrakech, désertées par le couvre-feu sanitaire, sert de déclencheur et d’inspiration pour le photographe et artiste Nour Eddine Tilsaghani, indique la Fondation dans un communiqué.
Contre l’impression saisissante d’une ville fantôme, et dans la continuité du partage d’expériences en atelier avec le groupe des Mamans Douées, Tilsaghani invite son ami et collaborateur Mohamed Semaa à la recherche d’autre chose, en se faisant l' »œil » des Mamans Douées.
Le projet photographique et d’exposition qui en résulte est une série de clichés panoramiques en noir et blanc montrant la médina inhabitée, mais jamais sans âmes. Le sujet humain y est systématiquement dépeint à la fois une constante et comme une contrainte de travail. En somme, un portrait de la ville, de ses espaces et donc de ses habitants, qu’un ou une passante, incessamment, incarne.
Cet ensemble complémentaire s’accompagne d’un design sonore et d’une vidéo, formant un dispositif multimédia où, in fine, se juxtaposent les flashbacks et les projections d’une humeur de la ville probablement plus vivante que jamais.
« Sans nier l’oppression de la pandémie qui pesait sur nous tous », souligne Nour Eddine Tilsaghani, « je souhaitais revisiter le banal, le regarder sous un autre jour, tout en maintenant l’humain au centre du travail ».
À l’image du projet Marrakech Lieux Évanescents (Dar Bellarj, 2019), et de la démarche de la Fondation Dar Bellarj plus largement, « Marrakech Lockdown » comporte une double valeur artistique et documentaire.
Le corpus de ce travail se présente comme l’une des mémoires actives d’une époque de grands changements sur laquelle, nous commençons à peine à apposer du sens.