Dans le vacarme des batailles idéologiques, une voix longtemps réduite au silence tente de se faire entendre. Adam, victime de Souleiman Raissouni, sort aujourd’hui de l’ombre pour dénoncer une nouvelle injustice : la fuite organisée de son agresseur sous couvert d’asile humanitaire, avec la complicité active de certaines organisations internationales.
Des proches de Souleiman Raissouni l’annoncent en coulisses : il préparerait son dossier pour obtenir l’asile, probablement depuis le Canada, terre d’accueil de nombreux condamnés en quête d’une seconde vie loin des conséquences de leurs actes. Ce scénario, bien rodé, n’a rien d’innocent. Il vise à faire disparaître Adam du récit, à l’effacer de l’histoire au même titre que d’autres victimes, notamment , celle de l’ancien journaliste Toufik Bouachrine, libéré récemment.
« Je suis la seule victime dans cette affaire, et pourtant, tout est mis en œuvre pour m’invisibiliser », s’indigne Adam. « Non seulement j’ai subi un viol, mais je dois maintenant assister, impuissant, à une tentative organisée pour blanchir mon agresseur, lui offrir une nouvelle identité et lui éviter d’assumer ses responsabilités. »
Sous couvert de défense des droits humains, certaines ONG se font les complices de cette opération, oubliant que la justice ne saurait être une variable d’ajustement au service d’agendas militants. En soutenant la fuite de Raissouni, elles ne se contentent pas de bafouer les décisions judiciaires, elles condamnent Adam à revivre son agression sous une autre forme : celle du déni et de l’effacement.
« Mon histoire ne doit pas être effacée sous prétexte que celui qui m’a brisé est devenu un symbole pour certains », affirme Adam avec une dignité poignante. « Je ne demande rien d’autre que l’application du droit, que la justice que j’ai obtenue ne soit pas volée par une manœuvre orchestrée pour réhabiliter mon agresseur. »
Alors que Souleiman Raissouni s’apprête à suivre la route d’autres criminels qui ont trouvé refuge dans des pays où l’asile est devenu une échappatoire commode, il est temps de rappeler que la justice ne se négocie pas et que les droits des victimes valent autant que ceux des coupables.