Le ministère de la Justice a organisé, le vendredi 18 avril 2025, un panel de réflexion sur le Code de la famille, abordant la réalité et les nouveautés législatives sous un angle analytique, dans le cadre de la trentième édition du Salon international de l’édition et du livre à Rabat.
Cette rencontre a réuni des acteurs juridiques et des parlementaires, dans un moment d’évaluation des contenus du code, vingt ans après son entrée en vigueur, et visant à explorer les perspectives de sa réforme face aux transformations sociales et législatives que connaît le pays.
Koulthoum Fatouh, avocate au barreau de Tanger et députée du Parti de la justice et du développement, a souligné que les réformes apportées par le code ont marqué un tournant décisif dans la législation familiale marocaine, mais qu’elles n’ont pas été suffisantes pour surmonter tous les obstacles auxquels les femmes font face.
Elle a précisé que son intervention s’était concentrée sur les dysfonctionnements qui ont accompagné la mise en œuvre des dispositions du code, en particulier en ce qui concerne la situation des femmes dans les cas de divorce, de garde d’enfants et de pension alimentaire.
Pour sa part, Zahra El-Har, avocate au barreau de Casablanca et membre de la commission consultative royale pour la réforme du Code de la famille, a affirmé que la reconnaissance de la filiation demeure un sujet clé qui doit être priorisé, considérant qu’elle constitue la base pour garantir les droits des enfants dans un contexte social en mutation.
Ce panel s’inscrit dans le cadre d’un large dialogue national mené par le ministère de la Justice, visant à élaborer un nouveau Code qui réponde aux principes d’équité et d’égalité, et qui protège les droits de tous les membres de la famille sans exception.