Le gouvernement discute d’un projet de loi pour interdire l’exploitation des enfants et des personnes âgées sur les plateformes de communication.
Suivi
Mohammed Mehdi Bensaid, ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, a affirmé l’engagement du gouvernement dans la discussion d’un projet de loi visant à protéger les enfants et les personnes âgées contre l’exploitation sur les réseaux sociaux, face à un vide juridique existant, étant donné que le code pénal est actuellement le seul cadre régissant ce domaine.
Bensaid a souligné, lors de la séance des questions orales à la Chambre des représentants lundi, que cette responsabilité est collective et concerne différents secteurs gouvernementaux, précisant que le ministère contribue à une campagne de sensibilisation à travers les maisons de jeunesse, en partenariat avec la Commission nationale de protection des données à caractère personnel, pour sensibiliser les familles et les jeunes aux dangers de ce phénomène sur la société.
Le ministre a également annoncé que le ministère travaille à l’élargissement du réseau des infrastructures culturelles et artistiques dans différentes régions du Royaume, dans le but de rapprocher la culture des citoyens et de renforcer la politique de proximité, tout en accompagnant les artistes et les créateurs et en soutenant la production culturelle et artistique.
Bensaid a évoqué le soutien du ministère aux festivals du patrimoine, notamment dans les zones rurales et les petites et moyennes villes, ainsi que la facilitation de l’accès des jeunes à la formation culturelle et artistique, en soulignant le rôle des conservatoires de musique dans ce domaine, et en mettant en avant le soutien aux associations culturelles actives, ainsi qu’à la production musicale et artistique, et la préservation du patrimoine national écrit.
Le ministre a confirmé l’engagement du gouvernement à préserver le patrimoine culturel immatériel par l’adoption d’une loi spécifique et la signature d’accords pour le valoriser et le faire connaître.
Concernant la contribution de la culture à l’économie nationale, Bensaid a précisé que l’industrie culturelle a contribué entre 2,7 et 4 % du produit intérieur brut en 2022, soit l’équivalent de 35 milliards de dirhams, notant que l’industrie cinématographique à elle seule a contribué à hauteur d’un milliard et 500 millions de dirhams.
Le ministre a également mis en lumière l’importance de l’industrie des jeux vidéo, dont la valeur mondiale a dépassé 300 milliards de dollars, et qui devrait atteindre 500 milliards de dollars d’ici 2033, en insistant sur l’ambition du Maroc d’attirer 1 % de ce marché.
Il a souligné l’importance de la formation dans ce domaine, mentionnant des accords signés avec le ministère de l’Enseignement supérieur et l’Office national de la formation professionnelle, ainsi que la coopération avec des écoles internationales renommées en France, dans le cadre d’accords de partenariat signés devant le roi Mohammed VI et le président français Emmanuel Macron.
Bensaid a considéré que l’industrie électronique ne se limite pas seulement aux jeux, mais englobe également des domaines vitaux tels que la santé, le transport et la sécurité, tout en insistant sur le fait que l’investissement dans la formation des jeunes constitue un levier stratégique pour renforcer la position du Maroc dans ce marché prometteur.